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Opposition de gauche

Aujourd’hui, l’opposition au gouvernement Hollande /Ayrault n’est plus seulement composée de l’UMP et du Front National mais a vu ses rangs grossir grâce à l’apport du Front de Gauche. Que ce soit dans la rue, lors de meetings, dans les médias ou au Sénat, ce parti décoche ses flèches les plus acérées à l’encontre du Parti Socialiste et du gouvernement en place.  Son l’impulsion de son leader charismatique Jean-Luc Mélanchon, le Front de Gauche, animé par un seul désir, voir le gouvernement socialiste échouer, se livre à une surenchère d’invectives qui ne peut qu’irriter le tenant de l’union de la Gauche que je suis. Nous sommes confrontés à la pire opposition de gauche qu’un gouvernement lui-même de gauche ait eu à affronter sous la Cinquième République. Jamais Georges Marchais, Arlette Laguiller ou encore Olivier Besancenot n’avaient été aussi loin.

Nombreux dans les rangs de mon parti sont ceux qui souhaitent que partout on mette fin à l’hypocrisie qui consiste à échanger localement des sourires et des politesses avec nos « camarades » du Front de Gauche, alors que ces mêmes « camarades » se défoulent en réunion de section sur leur cible privilégiée, le Parti Socialiste, en nous chargeant de tous les maux. Je ne suis pas de ceux-là. Jusqu’au dernier instant, je resterais partisan de l’Union, seule alternative pour faire barrage au Front National et battre la droite réactionnaire. Mais force m’est de reconnaître qu’il me faut aujourd’hui puiser dans des trésors de tolérance et de « zénitude » pour y parvenir.

Au parti socialiste, nous connaissons bien Jean-Luc Mélanchon et la mécanique qui l’anime. Déçu de n’avoir eu au PS la place qu’il considérait y mériter, il a lancé une OPA sur le Parti Communiste Français qui, en panne de leader, s’est jeté dans ses bras au point d’y perdre son âme. Aujourd’hui, il crache dans la soupe qui l’a nourrit de longues années et voue au Parti Socialiste une haine farouche. Ayant trouvé avec le Front de Gauche une tribune taillée à sa mesure, il utilise ce parti à des fins personnelles afin de régler de vieux comptes. Multipliant les injures, devenu adepte du « tous pourris » (sauf lui bien entendu !), il tombe dans l’ornière facile de la critique systématique et de la surenchère constante, se révélant en cela l’émule des plus grands démagogues. Lancé dans une fuite en avant dans laquelle il espère entraîner jusqu’au bout des communistes de plus en plus réticents, concentré sur son égo, admiratif de son nombril, il se nourrit de belles phrases dont il abreuve ses adeptes.

Ce qui me désole le plus, c’est que des camarades (peu nombreux certes !)  avec qui nous avons milité, débattu, lutté, nous aient aujourd’hui quittés, séduits par le miroir aux alouettes agité par notre version nationale du clown italien Pepe Grillo. Que des camarades qui aient milité des années durant dans un parti responsable, courageux, prenant ses responsabilités en acceptant de se frotter au dur exercice du pouvoir, que ces camarades soient partis grossir les rangs des utopistes et des éternels opposants en rejoignant un parti voué au culte de la personnalité, adorateur d’un homme préoccupé de son seul destin, m’a profondément déçu. Eternels nostalgiques de 1968, j’espère qu’ils ont trouvé aujourd’hui ce qu’ils étaient allés chercher et qu’ils s’épanouissent dans l’opposition, situation qui au fond est sûrement celle qui leur convient le mieux. Soutenir loyalement un parti au gouvernement n’entrait pas dans leur conception de la politique.

Tout ceci ne laisse augurer rien de bon pour l’avenir et laisse beaucoup d’espoirs à nos adversaires historiques qui, bien qu’eux-mêmes empêtrés dans quelques difficultés, doivent se réjouir de cette situation. Des échéances importantes approchent. Parmi ceux qui composent le Front de Gauche, certains auraient beaucoup à perdre si au sein du parti socialiste les « faucons » l’emportaient sur les « colombes ». Nous sommes condamnés à nous entendre si nous voulons faire gagner la gauche partout où cela est possible. Le Front de Gauche en a-t-il la volonté ?

Pour ma part, je reste confiant en l’avenir et abjure mes camarades d’être patients. On ne peut en dix mois gommer les effets désastreux de dix ans de gestion de droite. On ne peut en dix mois restaurer ce que la crise à détruit et continue de détruire mais la France est l’un des pays qui résiste le mieux. Nous avons élu François Hollande pour cinq ans. Laissons le gouvernement travailler et nous ferons le bilan le moment venu. Cela ne nous dispense pas des états d’âmes légitimes, des « coups de moins bien », des moments de doute. Nos réunions de section régulières sont là pour débattre, servir d’exutoire à nos interrogations et parfois à nos colères, et pour trouver collectivement les réponses et les arguments.

Plus que jamais, en de telles périodes, nous devons rester soudés et faire front. On juge de la force, de l’unité et de l’utilité d’un parti dans de tels moments et même si la décision de chacun doit être respectée, je ne pourrais que ressentir comme une désertion le départ de celui ou de celle qui nous quitterait pour rejoindre les rangs de ceux qui aujourd’hui nous vilipendent.

indignado

« Paradoxes » par Alain Gueret

Alors qu’une enquête de CSA pour le journal « Les Echos » révèle que près d’un français sur deux se disait « pauvre » ou « en train de le devenir », ce même journal décerne son grand prix de l’économie 2012 au Président du conseil des ministres italien Mario Monti. Pas étonnant venant du quotidien économique libéral, rattaché au groupe de luxe LVMH, mais symptomatique de la fâcheuse tendance actuelle. Est aujourd’hui taxé d’homme providentiel et de prodige celui qui applique à son pays la cure d’austérité la plus sévère. La surenchère en ce domaine est patente comme si étrangler son peuple allait le faire revivre. Aux antipodes des louanges tressées par « Les Echos », il est intéressant de savoir comment le grand homme est perçu dans son pays notamment par ceux qui souffrent le plus de ses recettes miracle dont le but ultime est de rassurer les sacro-saints marchés.

Au 6 décembre 2012, la courbe de popularité du « sauveur de l’Italie » et pourquoi pas, puisque l’on est dans le dithyrambe, de l’Europe, était crédité de sa plus basse côte de popularité avec 33% d’opinions favorables. Grâce à son action efficace, le chômage en Italie est passé de 8,5% en 2010 à 10,8% aujourd’hui. Il n’a rien fait pour les plus faibles alors qu’il avait annoncé qu’il allait abolir les privilèges. Il n’a fait que mettre en œuvre les recettes européennes, préconisées actuellement pour sortir de la crise, à savoir cure d’austérité et libéralisation de l’économie. Il lui a suffi d’augmenter la durée des cotisations retraites, de réformer le marché du travail pour aller vers plus de « flexisécurité », idée lumineuse qui a fabriqué les « travailleurs pauvres » allemands et engendré « les minis jobs » dans ce même pays, d’augmenter les impôts et de réduire les dépenses par transferts de pans entiers des services publiques vers le privé. Elémentaire mon cher Monti ! La conséquence la plus fâcheuse de cette politique « austérophile » est d’avoir remis en selle l’infâme Berlusconi qui se pose à son tour « en sauveur de l’Italie au bord du gouffre » à l’annonce de la démission prochaine de Monti. Veillons à ne pas faire de même avec celui que nous avons battu le 6 mai 2012.

Le plus grave est que cette méthode fait école et qu’à l’instar de La Fontaine, on peut dire « qu’elle répand la terreur et que tous en sont frappés ». La partition jouée par tous les dirigeants européens ne souffre pas la moindre fausse note. Dans ce concert bien orchestré, le soliste François Hollande parvient parfois à faire entendre le son de sa voix en poussant le contre-ut en et en entonnant le grand air de la croissance et de la solidarité, un des succès de son répertoire. Mais, si certains des complets retiennent parfois l’attention et viennent enrichir l’œuvre commune, force est de reconnaître qu’il n’est réellement soutenu par aucun des grands ténors et que la diva Angela se refuse le plus souvent à oser le duo avec lui. Il n’est qu’à se souvenir des cris d’orfraie poussés lors de la timide augmentation du SMIC pour comprendre le fossé qui sépare ce qu’un homme de gauche attend de l’Europe et ce que ses dirigeants sont décidés à lui offrir.

Malgré cela, faut-il baisser les bras ? Un évènement m’aura conforté dans l’idée que la situation de notre pays, certes préoccupante, n’est pas aussi catastrophique que beaucoup veulent bien le dire et que des marges de manœuvre existent qui doivent être exploitées. Dix mois après Standard and Poor’s (j’aime bien le poor !), c’est l’agence de notation Moody’s qui dégrade la France et lui faire perdre son triple A. On les avait presque oublié celles-là. Depuis quelques mois, on aurait pu penser qu’elles avaient été supprimées où que pour le moins elles avaient décidé de se consacrer de nouveau à leur raison d’être première qui était d’évaluer les entreprises. Que nenni ! Les revoilà !
Cependant, et c’est là que je puise mon optimisme, cette nouvelle sanction d’un organisme de notation, n’a eu aucun effet sur les taux d’intérêts auxquels notre pays emprunte. Ils ont même été cette semaine au niveau le plus bas enregistré depuis longtemps soit 2%. Cela signifie que la confiance en la solvabilité de notre pays est toujours grande mais surtout que les marchés ont avant tout besoin de « fonctionner » en respect du vieux dicton anglo-saxon « Business is business » (les affaires sont les affaires)  et qu’ils suivent assez peu les avis émis par les agences de notation dont la crédibilité et l’objectivité sont de plus en plus mises en doute.

Par contre, la réaction de notre ministre des finances, Pierre Moscovici, m’a davantage interpelé. Dans ses conclusions, l’agence Moody’s affirme que les réformes avancées par la France pour rétablir la compétitivité sont insuffisantes et elle brandit la menace d’une prochaine dégradation. Outre le fait que l’on pourrait lui demander en vertu de quoi elle s’arroge le droit de juger les choix d’un pays souverain et de proférer des menaces, on sait par ailleurs très bien ce qu’en langage libéral « rétablir la compétitivité » veut dire en matière de prix à payer.

Que notre ministre des finances n’ait pas, d’une façon ou d’une autre, renvoyé la dite agence dans ses « 22 » au motif que le gouvernement français n’avait de leçons à recevoir de personne et qu’il n’avait pas mandaté Moody’s pour l’évaluer, m’a chagriné. Qu’au lieu de cela, comme un enfant prit les doigts dans le pot de confiture, il ait trouvé  dans la sentence de Moody’s comme une incitation pour le gouvernement à mettre en œuvre ses réformes m’a quelque peu inquiété. En effet, d’avance l’agence américaine juge que lesdites réformes seront de toute façon insuffisantes ce qui signifie que Moscovici n’a rien compris en s’entêtant à les mettre en œuvre. Ou alors, on ne nous aurait pas tout dit et cela m’inquiète. Existerait-il un plan B de réformes plus conformes aux souhaits des agences et des instances européennes. Je n’ose y croire et maintient une confiance inébranlable envers notre président et le gouvernement Ayrault. Mais ma réaction est celle d’un socialiste blanchi sous le harnais et qui n’en est plus à sa première couleuvre avalée. Mais qu’en sera-t-il demain des non militants, de cette foule qui a voté François Hollande et qui attend de lui qu’il soit autre chose qu’un clone de Mario Monti ?

Des réformes faisant partie des 60 propositions de notre candidat ont certes déjà été réalisées où sont en passe de l’être. Mais aucune ne touche encore de façon significative les grands sujets qui préoccupent les Français et qui sont le chômage, le pouvoir d’achat, le logement, la garantie de soins d’une même qualité pour tous, la possibilité de finir sa vie dignement soit tous les grands fondamentaux auxquels nous sommes les seuls à pouvoir nous attaquer. Si nous ne le faisons pas personne ne le fera.

Au moment où dans notre pays certains crient haro sur notre système de protection sociale, issu du Conseil National de la Résistance, en en stigmatisent le déficit récurrent et en proposant des transferts massifs vers les mutuelles et le privé, dans le pays du libéralisme un candidat, que l’on ne peut taxer d’être un dangereux gauchiste, est devenu président en proposant d’étendre la protection santé à plus de 30 millions de ses compatriotes. Certes, il ne s’agit pas exactement du même système que le notre et les difficultés rencontrées sont nombreuses, mais allons nous devenir plus libéraux que les américains ?

Demain, la France, en pays riche, va participer aux 44 milliards d’euros supplémentaires prêtés à la Grèce que l’on s’entête à maintenir, sous perfusion, dans la zone euro. Après-demain, la dette de ce pays sera inéluctablement effacée ce qui consiste à dire que l’argent prêté l’est à fonds perdus. Sachant que la Banque Centrale Européenne et le FMI ont d’ores et déjà dit qu’ils ne renonceraient pas à recouvrer leur part de la dette grecque ce sont les gros préteurs européens, France et Allemagne en tête, qui verront leur propre dette s’alourdir. On rêve à ce que l’on aurait pu faire en France avec ces milliards d’euros. Aujourd’hui, la dette grecque coûte près de 1000 euros à chaque français. Qui va se décider à siffler la fin d’une partie qui n’a que trop duré ? Chaque jour qui passe apporte la preuve que la Grèce n’a plus (n’a jamais eu ?) sa place dans l’Europe et apporte de l’eau au moulin du Front National. Ce boulet obère nos marges de manœuvre intérieures et il devient de plus en plus difficile d’expliquer à un smicard qu’on ne peut l’augmenter alors que le tonneau des danaïdes grec n’a toujours pas trouvé de fond.

François Hollande a été élu par les Français et, à l’inverse des autoproclamés qui administrent l’Europe, il est légitime pour appliquer les mesures de son programme, toutes les mesures. Le temps est venu de passer aux choses sérieuses.

Nous y sommes !!! Nous l’avons fait !!! Les plus anciens d’entre nous pleuraient de joie hier soir après 20h en disant qu’ils n’imaginaient pas revivre ce moment de bonheur politique avant de mourir, les plus jeunes, qui n’avaient vécu que sous des gouvernements de droite, n’y croyaient pas.
Ce fut une belle, une très belle soirée, pleine d’émotion, de ferveur, différente cependant de celles de 1981 et 1988. En effet après les cris de joie, les larmes de bonheur et les embrassades, l’émotion a vite laissé place à une volonté farouche de redonner espoir à la France actuellement en perdition.

François HOLLANDE dans son intervention d’après élection a immédiatement recentré le débat sur deux aspects essentiels : réussir à redresser la situation de notre Pays pendant les cinq prochaines années mais avant cela sortir vainqueur des prochaines législatives pour pouvoir détenir le pouvoir indispensable à la mise en place de notre projet pour la France.
En attendant la prise de pouvoir officielle du 15 Mai et la mise en place du nouveau gouvernement, Il nous faut dès maintenant enchainer sur les élections législatives et reconquérir la majorité à l’assemblée nationale.
Mais pour conclure sur cette campagne présidentielle, je voudrais remercier tous les camarades de l’Union Cantonale de MORCENX, qui par leurs actions militantes au quotidien (tracts, affichage, participation à des réunions, organisation des déplacements et de la soirée électorales…), ont concouru à la réussite de François HOLLANDE sur nos terres morcenaises. Les scores en progression par rapport aux dernières élections de 2007 (près de 72% sur MORCENX et 68,15 sur le canton) nous classent parmi les premiers bastions socialistes landais. Preuve que le militantisme et la disponibilité de nos élus sur le terrain portent leurs fruits…

14 jours pour construire la victoire !!!
Hier, 75% des électeurs français ont, par leur vote, rejeté les 5 ans de politique ultralibérale du Président sortant UMP.
Ils ont clairement positionné François HOLLANDE, candidat du Parti Socialiste, au premier tour de l’élection présidentielle.
Dès hier soir, Jean Luc MELENCHON, Eva JOLY et même Philippe POUTOU appelaient à soutenir sans état d’âmes le candidat de la gauche en situation de renverser SARKOZY. Le comportement militant irréprochable de nos camarades de gauche mérite d’être salué.
Localement, plus de 46% d’électeurs de MORCENX et plus de 41% du Pays Morcenais ont voté François HOLLANDE au premier tour, et nous les remercions de leur soutien dans cette élection présidentielle.
Mais pour transformer ce très bon score de premier tour en victoire de la gauche réunie au second tour, nous devons impérativement multiplier nos efforts pendants les deux prochaines semaines !!
Il nous faudra marteler les effets néfastes de la politique menée depuis 10 ans par l’UMP. Nous devrons également convaincre les abstentionnistes, les frileux et les hésitants.
Le projet du Parti Socialiste porté par François HOLLANDE est la seule alternative crédible face à la crise que traverse notre pays : réforme fiscale, sociale, renégociation du traité européen, mise en place de politiques en faveur des jeunes, des citoyens précaires…
Alors rendez vous le 6 mai aux urnes. C’est le seul moyen que nous offre la démocratie pour reprendre le pouvoir à cette droite élitiste, complice des grands patrons et du monde de la finance.
Pour appliquer une politique juste et ambitieuse, pour retrouver un pays rassemblé sans aucune discrimination, pour redonner à la France son image de pays de la Liberté et de la Fraternité, il faudra soutenir le candidat de la gauche.
Le 6 mai, votez François HOLLANDE

A moins de trente jours du premier tour des élections présidentielles, l’heure est venue d’accentuer nos efforts militants.

Les quatre dernières semaines qui nous séparent du 22 Avril seront décisives pour construire la victoire de François HOLLANDE.

Face à nous, l’UMP multiplie les coups bas : Amnésique, outrancière, et même « chicaneuse », la bande à SARKOZY tente par tous les moyens de semer le trouble dans nos rangs.

Amnésique, car le candidat Président oublie qu’il est au pouvoir depuis 10 ans et qu’il est responsable de l’état de délitement de la France. Le bilan catastrophique de notre pays n’est pas exclusivement du à la crise économique mais surtout à des choix politiques partisans qui n’ont fait qu’accélérer l’effondrement de notre économie.

Outrancière, les interventions des portes parole de l’UMP à l’encontre de François HOLLANDE sont d’un niveau indigne d’une campagne électorale présidentielle. Insinuations nauséabondes et autres insultes injustifiées fleurissent chaque jour dans les communiqués de presse et discours des « petits soldats de Nicolas ».

Chicaneuse enfin, dans la mesure où le Super Président candidat use et abuse de tous les artifices et autres ficelles pour se présenter comme le seul choix possible à sa propre succession : des médias complices, des sondages « sur mesure » qui confirment son retour en force, les présidents conservateurs des autres pays européens qui viennent à sa rescousse et s’immiscent dans la campagne électorale en donnant leur avis.

Pire encore, après l’horreur des attentats de Montauban et de Toulouse, l’UMP tente de rebondir en cantonnant  la campagne aux problèmes liés à l’insécurité et à l’immigration.

Cette stratégie de récupération des électeurs du Front National couplée au rapprochement avec Jean Louis Borloo dénote bien de l’affolement politique qui anime les rangs des Sarkozystes. Comment croire un candidat qui braconne sur les terres de  l’extrême droite tout en flirtant avec les centristes, qui est capable de retrouver une virginité politique en proposant un catalogue de proposition au fur et à mesure que l’actualité déroule ses évènements.

Il égrène des mesures qui « sortent du chapeau » sans aucune réflexion ni concertation et qui sont censées régler des problématiques qu’il a pourtant été incapable de régler depuis dix ans, et pour certaines qu’il découvre miraculeusement au cours de cette campagne.

La campagne doit dès maintenant se recentrer sur le bilan calamiteux de l’équipe de droite sortante et sur le projet porté par notre candidat du Parti Socialiste François HOLLANDE.

Ce projet, mûrement réfléchi, voté par les militants socialistes, et validé par le vote massif lors des Primaires doit nous permettre de reprendre le pouvoir et de redonner au pays une véritable cohésion nationale.

Nous devons dés à présent nous polariser sur le 22 avril car notre victoire à l’élection présidentielle se construira au premier tour.

François HOLLANDE est la seule alternative à gauche pour gouverner la France et il faut, sans s’égarer comme en 2002, concentrer nos votes sur sa candidature.

Un cap à suivre ….

L’Automne 2011 se révèle politiquement comme une période riche d’enseignements.

Les primaires socialistes ont été une véritable réussite démocratique : près de 3 millions de votants, richesse des débats, clarté de propositions, et surtout, au soir du second tour, rassemblement des différents candidats autour de François HOLLANDE.

Pendant cette période, la majorité présidentielle errait de plateaux télévisés en stations de radios dénonçant l’ultra présence médiatique du PS et le contenu de son projet alternatif.

Depuis le 17 octobre, changement de cap à droite !! Notre Super Président sauveur du monde pilote avec ses collègues Angela et Barack les pays pauvres pour qu’ils ne soient pas engloutis par la crise mondiale, et les pays aliénés par des méchants dictateurs pour qu’ils retrouvent la liberté.

Nous n’avons pas besoin de Président façon Superman !!

La vérité est différente. En réalité, Nicolas SARKOZY n’existe qu’à travers des médias complices et ses gesticulations permanentes n’arrivent plus à masquer ses incohérences en matière de choix politiques ; ou plutôt devrais-je dire sa cohérence de clientélisme politique.

Je prendrai deux exemples récents :

–         la présentation du dernier plan d’austérité dénote parfaitement des cibles retenues pour les efforts à fournir : une fois de plus les classes moyennes et les moins favorisées sont touchées de plein fouet par l’augmentation de la TVA, le rallongement du temps de travail…

–         Le discours de Bordeaux du 15 novembre sur la fraude sociale. Comment le Président français issu des rangs de l’UMP et du RPR peut, alors qu’apparaissent des affaires nauséabondes de financement de campagnes électorales, nous donner des leçons de morale sur les fraudes sociales. Encore une fois, les populations incriminées sont celles des minimas sociaux, les chômeurs et les précaires et il tente ainsi de les stigmatiser en les faisant passer pour des profiteurs et même des voleurs.

Non, être Président de la République, ce n’est pas diviser pour mieux régner, ce n’est pas multiplier les discours incendiaires et jouer au pompier pyromane, ce n’est pas non plus alimenter une galerie de photos portraits avec les grands de ce monde.

C’est avant tout de fixer un cap pour son pays, réfléchir et définir des objectifs à destination des français les plus en difficulté, redonner une impulsion à notre jeunesse et rendre à notre Pays, l’image internationale de nation de fraternité, d’égalité et de liberté.

Il nous faut maintenant amplifier la dynamique initiée lors de nos primaires.

Mobilisons nous pour reprendre la main sur ce gouvernement UMP au service du monde de la finance.

Il ne faut rien négliger car l’intensité de la campagne de cette élection présidentielle sera certaine.

La droite entame dès à présent une période de communication où les mots employés, comme par exemple « l’effraction » de François BAROIN, dénotent de l’état d’esprit qui les anime. Ils veulent coûte que coûte garder le pouvoir pour achever leur mission de démantèlement des services public et de cadeaux fiscaux. Il faut veiller à ce que les citoyens qui ne veulent plus de Sarkozy et de ses comparses soient inscrits sur les listes électorales, car ce n’est que grâce à notre bulletin de vote que nous pourrons inverser la situation. Il faudra participer au débat citoyen que le Parti Socialiste et nos partenaires de Gauche vont amorcer ; il faudra aussi franchir le pas et nous rejoindre en adhérant au Parti Socialiste.

Nous devons maintenir cet élan de changement, car seul un Président de gauche, soutenu par toutes les forces de progrès, pourra à nouveau impulser une politique au service de tous.

La méthode Coué …

Une bonne nouvelle est venue éclairer cet été maussade : notre gouvernement venait de trouver la solution miracle pour sortir notre pays du déficit abyssal dans lequel inexorablement il s’enfonçait. Niant toute responsabilité dans cette situation sans précédent et criant une nouvelle fois haro sur la crise, cause de tous nos maux, il faisait adopter le 13 juillet dernier, dans l’indifférence estivale, un projet de loi de réforme constitutionnelle visant à inscrire dans la constitution des règles prévoyant un retour progressif à l’équilibre budgétaire : la fameuse « Règle d’or » dont les médias serviles allaient se gargariser, tentant une nouvelle fois de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

La Règle d’Or allait permettre en 3 ans de revenir à l’équilibre budgétaire tant en ce qui concerne le budget de l’Etat que celui de la Sécurité Sociale. Des plafonds de recettes et de dépenses seraient fixés annuellement et devraient être respectés sous peine de voir les budgets proposés être annulés par le Conseil Constitutionnel. Nous ne pouvons qu’être béats d’admiration devant une telle trouvaille qui, en quelques mois et par l’effet d’une simple loi dite « loi-cadre d’équilibre des finances publiques », va nous sortir de l’ornière et sûrement nous valoir un prochain quadruple A de la part des agences de notation, les nouveaux Guides Michelin de la spéculation.

Devant le génie sarkozien nous n’avons plus, nous pauvres socialistes, qu’à nous incliner et répondre favorablement aux injonctions présidentielles d’entériner cette loi dans un bel élan de « courage » et d’unité républicaine. Nous devons battre notre coulpe et nous flageller jusqu’à l’os en maudissant les économistes à notre solde qui n’ont su enfanter une telle idée.

Mais alors pourquoi, hormis Ségolène Royal qui trouve qu’il s’agit d’une « très bonne règle », la majorité des socialistes est-elle contre une telle loi organique ? Par dépit de ne pas y avoir pensé les premiers ? Par opposition systématique à tout ce qui vient de l’Elysée ? Ou seulement et tout simplement après une analyse politique sérieuse telle qu’elle doit être menée par tout parti d’opposition responsable ambitionnant de gouverner notre pays ? Vous l’aurez compris, c’est cette dernière hypothèse qu’il faut privilégier.

En disant non à la « Règle d’or » nous montrons tout d’abord que nous ne sommes pas dupes de l’opération de communication montée par le gouvernement et nous renvoyons la Droite au pouvoir depuis 2002 à ses propres responsabilités en matière de creusement des déficits. Il est hors de question pour nous d’être complices d’une opération qui viserait à dédouaner totalement la majorité actuelle et à l’exonérer de sa gestion calamiteuse des affaires de l’Etat. Enfin, nous n’avons pas le droit de faire croire à nos compatriotes que par l’enchantement  d’une loi leurs problèmes vont être résolus. Nous ne sommes pas adeptes de la méthode Coué, celle que le gouvernement Sarkozy/Fillon pratique depuis son installation.

Par ailleurs, « la Règle d’Or » n’est pas une idée neuve. Elle vient tout droit d’Allemagne et date de 1949. Ce qui n’a pas empêché ce pays de déroger plusieurs fois à la règle pour s’endetter. Et si la norme a été revue en 2009 avec l’introduction d’une règle limitant le déficit de l’Etat à 0,35% du PIB (et seulement à partir de 2016), cette règle ne concerne que le « Déficit structurel » et non les effets que pourrait avoir la conjoncture économique sur les finances publiques, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les dérives.

Mais les voix s’opposant à la généralisation d’une telle règle ne s’élèvent pas seulement de nos rangs. C’est ainsi qu’Herman Van Rompuy lui-même,  président de l’Union Européenne, a relativisé la « règle d’or » en la qualifiant de « simple plus dans la chasse aux déficits» et en affirmant que les gouvernements « n’en avaient pas besoin ». Il a ajouté que l’important était que les Etats fassent réellement les choses et « qu’ils n’ont pas besoin d’une telle règle car ils peuvent le faire sans une disposition constitutionnelle ».

De la même façon, « ça coince » au niveau de la Commission Européenne qui doit composer avec des pays qui ne sont pas tous sur la même longueur d’ondes d’où une nouvelle impression de cacophonie européenne. Le rappel qu’a fait la commission en disant « que le principe même des budgets en équilibre était déjà une pierre angulaire du Pacte de stabilité et de croissance de Maastricht, qui limitait les déficits publics des Etas à 3% de leur PIB », montre bien qu’elle considère qu’il est inutile d’ajouter une nouvelle disposition mais qu’il suffit de respecter ce qui existe déjà. Sachant que tous ce contrefoutent comme de leur première chaussette du traité de Maastricht et de ses contraintes budgétaires on ne peut qu’être septiques sur les effets d’une « Règle d’Or ».

Enfin pour ce qui nous concerne, ça n’est de toute façon pas gagné pour Sarkozy. En effet, si le projet de « Règle d’Or » a été adopté à l’Assemblé et au Sénat il l’a été avec les seules voix de la majorité. Dans de telles conditions, le gouvernement ne pourra jamais réunir la majorité des 3/5ème requise au Congrès (Assemblée et Sénat réunis à Versailles) pour graver dans le marbre cette « Règle d’Or », surtout si le nombre d’élus de gauche progresse avec le renouvellement de la moitié du Sénat fin septembre.

Pour l’heure Sarkozy n’a pas pris de décision quand à la convocation du Congrès. Déjà fort malmené dans les sondages il sait qu’il pourrait être encore plus fragilisé si cette révision constitutionnelle était finalement rejetée.

Derrière toutes ces dispositions techniques il y a de vrais enjeux politiques mettant clairement en évidence le clivage Gauche /Droite. Avec cette « Règle d’Or » il s’agit avant tout de rassurer les marchés, les spéculateurs, les agences de notation, en un mot tout un système responsable de la crise qui, au lieu de se trouver sanctionné, se voit conforté dans ses comportements. Je lisais récemment une pensée d’Einstein résumant bien la situation : « On ne peut résoudre un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ». A méditer……

Ce n’est qu’un début !

Nous venons de vivre trois semaines politiques  déroutantes…

Dans un contexte international apocalyptique, rythmé par la catastrophe japonaise et les conflits armés en Lybie et Côte d’Ivoire, l’épisode électoral des cantonales a révélé ce que doivent être nos prochains objectifs militants.

Tout d’abord le revers du parti présidentiel nous confirme le ras le bol de cette politique de classe.

D’autre part la forte abstention nous rappelle que nous ne devons pas négliger nos efforts d’explication, nos rencontres avec les citoyens et ce bien au-delà des périodes de campagnes officielles. D’autant plus que le gouvernement n’a pas même jugé bon de maintenir les informations civiques habituelles qui rappellent les dates de scrutin.

Enfin, les digues républicaines ont lâché. Sans aucun état d’âme, la plupart des ténors de droite ont laissé leurs électeurs sans consigne claire de vote pour le second tour qui a souvent opposé des candidats de gauche à des candidats FN, candidats arrivés devant les candidats « «sans étiquette  »UMP.

Ce naufrage politique de la droite est multifactoriel : banalisation de l’extrême droite, tentation permanente de courtiser son électorat en faisant du Le Pen light, des ministres et autres responsables du parti sarkosyste  qui dans le cadre de leurs actions ou interventions stigmatisent les minorités ethniques, le choix de débats parlementaires pour le moins tendancieux.

Face à cette déliquescence de l’UMP, nous devons, après nos bons résultats aux cantonales  qui confortent la majorité de départements à gauche, proposer une alternative de projet en adéquation avec les préoccupations des français.
Ce projet pour la France, relayé par le candidat que nous choisirons cet automne, nous permettra de créer cette dynamique d’alternative indispensable pour reprendre la main au sommet de l’Etat.

Renverser la majorité conservatrice du sénat et gagner ensuite la présidentielle sont les deux objectifs qui nous autoriseront à recentrer enfin l’action politique au service de tous et pas comme nous le connaissons aujourd’hui pour les classes sociales les plus aisées.

Et quand le Français comprendra que le Politique travaille pour lui et pour les siens, dans un schéma de concertation et d’intérêt  général, il redeviendra CITOYEN du pays des droits de l’homme…

Une nouvelle année de combat !

Le mois de janvier s’égrène traditionnellement au fil des cérémonies officielles de vœux et autres catalogues de bonnes résolutions pour l’année qui commence…
Avant de tourner définitivement la page de l’agenda 2010, je voudrais rapidement revenir sur les évènements forts qui en ont rythmé le déroulement.
Une année synonyme de naufrage social, économique et politique où les plus fragiles ont encore été touchés de plein fouet, un gouvernement inopérant face à la crise qui affecte notre pays, des orientations politiques et fiscales au service des classes les plus aisées, des réformes menées tambour battant sans aucune consultation constructive des organisations syndicales et aucune considération pour les citoyens qui dans la rue, manifestaient leurs désaccords et leurs inquiétudes.
2010 c’est aussi la catastrophe haïtienne et les milliards promis par les pays les plus riches qui ne sont toujours pas arrivés !!
C’est enfin ce sentiment que la liberté d’expression, la démocratie, la laïcité et la justice ont encore perdu du terrain en France et dans le monde entier.

A ce stade, l’action politique retrouve toute sa signification. Là où Stéphane Hessel parle d’indignation indispensable à la survie de la démocratie, ajoutons les termes positifs d’ engagement et de militantisme.
2011 doit rimer avec militantisme et engagement politique. Nous devons continuer à reconstruire une société telle que nous la désirons : équitable, juste, où la valeur travail reste centrale mais où les notions de partage, de redistribution et de dialogue prendront le dessus sur celle du profit fiancier.

Les élections cantonales seront la prochaine étape politique et il faudra consolider la majorité de gauche de nos départements comme nous l’avons fait l’année dernière pour les régions.
La finalisation de notre projet politique présidentiel sera le second rendez vous militant que nous aurons à tenir.
Comme l’a dit Martine Aaubry, il faudra donner cohérence, hiérarchie et financement à l’ensemble de nos propositions pour que notre candidat choisi lors des primaires ait une feuille de route claire et résolument à gauche.
Oui les français sont pessimistes, oui nous devons leur proposer une alternative où emploi et pouvoir d’achat  seront les premiers objectifs à atteindre, et c’est par notre engagement au quotidien que nous devons préparer dès maintenant la reconquête politique de notre pays.

Bonne Année à toutes et à tous

Paul CARRERE

Une rentrée explosive !

Septembre approche déjà et l’été qui s’étire aura été chaud pour le gouvernement français, que dis-je…caniculaire !!

Le feuilleton Woerth-Bétencourt qui dure maintenant depuis de longues semaines est un véritable tournant du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mis en difficulté par cette affaire d’état, l’UMP navigue en eaux troubles…

Les dernières sorties du Président et de sa garde rapprochée ont été émaillées de multiples discours ultra sécuritaires nauséabonds.

Comme l’écrivait Edwy Plenel dans sa Une Médiapart, « la diversion xénophobe du pouvoir fait de Nicolas Sarkozy un Président hors la loi ».

Depuis 2007 il est, de part sa fonction, chargé de veiller au respect d’une constitution qui assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine.

Après le discours de Grenoble, il a rompu son contrat avec les français et a manqué à ses devoirs.

Cette stratégie de discrimination raciale est en réalité une « vieille ficelle » de la droite conservatrice. En période de crise, il ne leur reste qu’une chose à faire pour reconquérir une partie de l’opinion : il faut mettre à mal cette mosaïque de peuple, cette diversité culturelle si riche pourtant qui compose notre Nation. La stigmatisation de l’autre, de l’étranger, du Black, du Beur, et maintenant du Rom, ils nous l’avaient déjà servie…rappelez vous la réflexion de Jacques Chirac sur « le bruit et l’odeur ».

Cette orchestration de communication tend à  détourner l’opinion publique des véritables maux de notre société tout en essayant de rattraper au passage quelques électeurs extrémistes.

Le tout brillamment relayé par le dernier sondage Internet du Figaro qui confirme que près de 80% de Français (dont 50% des électeurs du Parti Socialiste) approuvent cette orientation politique sécuritaire.

En réalité, ces derniers évènements ne tendent qu’à confirmer l’échec total de la politique répressive menée par Sarkozy.

Le démantèlement des services publics de proximité, le refus d’accompagnement des associations de quartiers ont concouru à l’aggravation de la situation dans les banlieues.

Cet échec politique se traduit aussi dans la gestion des autres dossiers brûlants de l’actualité. Volontairement édulcorés cet été par des médias complices, ils ont préféré nous abreuver des multiples errements footballistiques et autres exploits en athlétisme et en natation.

Finis les cocoricos et rendez vous citoyen le 7 septembre dans la rue pour dire une fois de plus un NON massif à cette tentative de réforme de retraite menée tambour battant par notre maintenant célèbre et médiatique ministre du travail.

Ce n’est que dans l’action collective que nous pourrons faire plier ce gouvernement.

En attendant peut être que 2011 nous donne les moyens politiques, par une victoire au Sénat, de contrecarrer les ardeurs dévastatrices de ce gouvernement.

Je compte sur votre engagement pour cette rentrée.

Amitiés socialistes

Paul CARRERE