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«Les droits des femmes passent par la gauche», rejoignez l’appel lancé par 150 féministes

«Nous sommes féministes. Le 6 mai prochain, nous voterons pour la gauche rassemblée, nous voterons pour François Hollande»

C’est ainsi que commence l’appel lancé aujourd’hui par quelque 150 féministes, issues de la société civile, décidé-e-s à mobiliser pour le second tour de la présidentielle :

«Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent que les droits des femmes retrouvent le chemin du progrès à se rassembler dans un vote de gauche, à voter François Hollande»

«L’arrivée de la gauche au pouvoir est une condition importante de l’égalité entre les femmes et les hommes» estiment les signataires de l’appel qui reviennent sur le bilan catastrophique du candidat sortant, sur leurs attentes pour le prochain quinquennat et sur les engagements de François Hollande pour l’égalité femmes-hommes. Gisèle Halimi, Zabou Breitman, Françoise Héritier, Philippe Torreton, Laure Adler, Sylviane Agacinski, Pap Ndiaye, Jeanne Cherhal, Fanny Cottençon, Dominique Blanc, Agnès Bihl, ou encore Caroline Fourest sont déjà signataires de l’appel.

>> Signer l’appel

>> Infographie : Sarkozy en chiffres, «Égalité femme homme, tout reste à faire»

Ségolène Royal: «le 6 mai, le camp de l’espoir l’emportera sur le camp de la peur»

Ségolène Royal montre la continuité de la campagne de François Hollande qui ne cherche pas à «dégrader le débat politique». Il ne souhaite pas rentrer dans «des débats secondaires» tel que le nombre de débat.

«On va continuer à rester calme, montrer qu’il ya une différence entre une politique sereine et déterminée et une politique anxiogène.»

Ségolène Royal revient sur le projet de François Hollande et ses 60 engagements.

«Dans le projet de François Hollande, il y a la reprise en main par les dirigeants politiques de l’avenir du pays, c’est-à-dire soumettre le système financier au service du développement économique, faire en sorte que la réforme bancaire conduise les banques à obéir et non plus à commander et sutout répondre à l’exaspération de la montée des inégalités et des injustices.»

Interrogée sur la montée du Front National, Ségolène Royal souligne «l’exaspération, la colère et le désarroi », entourant ce vote:  « tous ceux qui souffrent ou qui se sentent trahis par les promesses de monsieur Sarkozy». François Hollande propose lui des mesures concrètes pour répondre à ce désarroi et à la hausse des inégalités constatées pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

«On voit des petits retraités très paupérisés, notamment des femmes qui ont de très petites retraites qui sont mangées par la hausse du prix, par la hausse du coût de l’essence et du prix du chauffage. Et on voit aussi des ouvriers, beaucoup d’ouvriers, qui ont dû quitter les centres- villes à cause du logement trop cher, et qui là sont rattrapés aussi et par la solitude, et par la hausse du prix de l’essence finalement avec un déracinement qui les angoisse pour le lendemain. Donc il va falloir rassembler tous ces Français, leur dire pourquoi nous continuons à tenir debout ensemble, comment des mesures radicales sur la lutte contre les injustices vont être prises, et comment la France va renouer avec le progrès.»

Ségolène Royal s’interroge sur l’expression «vrai travail» employée par Nicolas Sarkozy. Elle souligne le bilan catastrophique du Président sortant concernant l’emploi.

«Quand Nicolas Sarkozy parle du « vrai travail » et de la lutte contre l’assistanat. Qu’a-t-il fait pendant 5 ans? Il a essentiellement assister des riches, c’est-à-dire ceux qui s’enrichissent en dormant par les avantages fiscaux. Il n’a rien fait pour lutter contre la précarité, le chômage partiel, les bas salaires et le sentiment réel de déclassement de 3 Français sur 4 et même de tout une partie de la population qui se sent carrément dévisser.»

«Le 6 mai, le camp de l’espoir l’emportera sur le camp de la peur», résume Ségolène Royal.

« Education nationale : rétablir la justice » par Bruno Juillard

source : francoishollande.fr

Bruno JULLIARD, Chargé de l’éducation nationale dans l’équipe de campagne

En matière d’éducation, l’Etat donne plus à ceux qui ont… plus. L’ampleur des inégalités révélées par les travaux de la Cour des comptes, publiés par le Monde daté de ce jour laisse pantois.

Cette situation inacceptable ne doit rien hasard. Si les inégalités, comme le montre le rapport, se sont creusées ces dernières années, c’est que la droite a délibérément contribué par sa politique ségrégative à la mise en place d’une éducation à plusieurs vitesses. En supprimant des postes dans les établissements qui souffrent le plus, elle a laissé se constituer de véritables ghettos scolaires et des déserts éducatifs tout en favorisant les plus aisés : en 2011, Créteil a gagné 3 836 élèves dans le second degré mais a perdu 426 postes, quand Paris gagnait 1 000 élèves et a obtenu 20 emplois de plus. Témoin de l’abandon de l’éducation prioritaire, ce simple chiffre : à Marseille, les écoles en ZEP comptent des taux d’encadrement de 4,3 % inférieurs à la moyenne de l’académie.

Relancer la politique d’éducation prioritaire pour garantir à tous, quelles que soient leurs origines sociale et territoriale, un accès égal à l’école de la République, est aujourd’hui un impératif absolu : c’est l’engagement que prend François Hollande.

Il ne s’agit pas de multiplier les dispositifs dérogatoires ou d’accorder des passe-droits. Il ne s’agit même plus aujourd’hui de donner plus à ceux qui ont moins : il s’agit simplement de rétablir la justice. Ainsi, les postes qui seront créés – 60000 durant le quinquennat – seront prioritairement affectés aux établissements et aux écoles qui cumulent les difficultés scolaires, sociales, territoriales. Nous rétablirons également une sectorisation visant à accroître la mixité scolaire et sociale, non seulement parce que cette mixité est juste, mais aussi parce qu’elle est efficace et profite à tous.

« Un élève en plus, un poste en moins ! » sur le blog Les Déchiffreurs

Un collectif (syndicats, chercheurs, statisticiens, profs), nommé les « Déchiffreurs de l’éducation », vient de lancer un blog de factchecking des statistiques de l’éducation nationale. Son objet est de « présenter des données scientifiquement fondées qui permettent de contrer les allégations mensongères ou fantaisistes que certains font circuler sur notre système éducatif », mais aussi,  « de faire connaître les données utiles au débat public qui pourraient être occultées ou censurées ».

Les Déchiffreurs

Un élève en plus, un poste en moins !

Les effectifs scolaires baissent-ils ? Non, ils augmentent !

Le 27 février 2012, le candidat Sarkozy a déclaré que les effectifs scolaires avaient baissé de 400 000 depuis 10 ans, alors que le nombre des professeurs avait augmenté de 45 000.

Une bonne partie de la presse a corrigé cette déclaration, en s’appuyant sur les chiffres de l’INSEE ou de la DEPP, pour indiquer que lors de la dernière décennie les effectifs d’élèves ont baissé de 150 000, ou 170 000, et non de 400 000.

Mais un fait important a été insuffisamment souligné : ces dernières années, la tendance s’est inversée. Les effectifs d’élèves augmentent, alors que le gouvernement continue à supprimer des dizaines de milliers de postes.

Ces données restent souvent méconnues, parce que le Ministère ne publie plus les notes sur les prévisions d’effectifs.

Ainsi, à la rentrée 2011, par rapport à 2008, les effectifs en collèges ont augmenté de près de 74 000. Ceux des lycées professionnels ont diminué de 12 000, comme ceux du lycée général et technologique. Pour l’ensemble du second degré, l’augmentation est proche de 50 000 élèves (49 862 pour être précis, pour la France métropolitaine et les DOM, secteurs public et privé).

Dans le premier degré, les effectifs ont augmenté de 14 000 élèves lors des trois dernières années : de 5 000 pour l’enseignement élémentaire de la rentrée 2008 à 2011 et de 9 000 pour le pré-élémentaire ; on pourrait ajouter 9 000 « seulement », face à l’ampleur simultanée de la hausse du nombre d’enfants, tant le recul de la préscolarisation à deux ans permet de limiter la hausse du nombre d’élèves accueillis en maternelle.

Ce sont donc près de 65 000 élèves supplémentaires que notre Ecole a accueilli ces trois dernières années, alors que les coupes sévères continuent dans les postes (14 000 postes supprimés à la rentrée prochaine, qui s’ajoutent aux 66 000 perdus depuis 2007).

Bref, quelqu’un qui serait sur le même terrain que ceux qui jonglent avec les chiffres pourrait dire : à chaque élève supplémentaire, un poste en moins !

« Sarkozy ressort l’intox des 1000 euros par salariés » par le blog Désintox

A voir sur le site Désintox, le blog

Sarkozy ressort l’intox des 1000 euros par salarié

Sarko4 IntoxSarkozy replonge gaillardement dans l’intox des 1000 euros. Interrogé ce matin par le Dauphiné Libéré sur la première mesure qu’il prendrait en faveur du pouvoir d’achat des Français, le Président candidat a évoqué  l’ «allégement immédiat des charges qui pèsent sur les salaires compris entre 1 et 1, 4 Smic», mesure qui, affirme-t-il, «permettra à plus de 7 millions de salariés de voir leur salaire net augmenter de près de 1000 euros par an au niveau du Smic». Et d’expliquer que «le coût de cet allégement, qui est évalué à 4 milliards d’euros, sera financé par une taxation des revenus du capital et un redéploiement de la prime pour l’emploi qui est illisible et souvent inefficace.»

DesintoxLa présentation de Nicolas Sarkozy est des plus trompeuses. Primo parce qu’on voit mal, calculette en main, comment quatre milliards d’euros pourraient permettre à 7 millions de salariés de toucher 1000 euros de plus, mais surtout parce que le Président ignore volontairement le fait que le gain induit par la baisse des cotisations salariales sera compensé à la baisse par la suppression de la prime pour l’emploi (qui représente aujourd’hui près de 2,5 milliards d’euros). En réalité, ce n’est que 1,5 milliard (perçus via la taxation supplémentaire des dividendes) qui seront injectés en faveur du pouvoir d’achat des salariés. Concernant l’exemple pris par Nicolas Sarkozy d’un salarié au SMIC, il touchera certes sur sa feuille de paye 840 euros du fait de la baisse des cotisations, mais perdra aussi plus de 700 euros au titre de la PPE, supprimée. Au final, le gain serait donc d’une centaine d’euros. Bien loin des 1000 euros évoqués dans l’interview. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy trompe son monde sur le sujet. Détail amusant, il avait même été repris à ce propos par Laurent Fabius lors du débat qui avait opposé les deux hommes, et s’en était sorti par un joli bobard :

Voilà l’échange dans l’émission des Paroles et des actes, début mars :

Fabius : «Les chiffres que vous avez donnés sont faux.  Soyons précis. Quatre milliards d’euros à disposition de 7 millions de personnes, cela ne fait pas 1000 euros par personne. »

Sarkozy : «Ce n’est pas ce que j’ai dit.»

Fabius : «J’ai bien entendu.»

Sarkozy : «Vous n’écoutiez pas l’émission, vous avez eu une petite absence. Un homme intelligent comme vous, je peux pas croire qu’il ait une absence.»

Non seulement, comme cela avait été relévé dans ce blog, Nicolas Sarkozy avait bien tenu les propos que Fabius lui reprochait alors. Mais il les répète aujourd’hui. Sans aucun scrupule.

C.Mt

source : Désintox, le blog

François Fillon tient des propos contre les intérêts de la France

Bruno LE ROUX, Porte-parole de François Hollande. source : francoishollande.fr

François Fillon vient de tenir à Versailles des déclarations inadmissibles et dénuées de tout fondement selon lesquelles la victoire de la gauche au soir du 6 mai relancerait la spéculation.

François Fillon devrait avoir honte de tenir de tels propos, honte de maintenir un tel discours de peur, honte d’en appeler indirectement les spéculateurs à agir contre les intérêts de la France, honte de se réjouir d’éventuelles attaques spéculatives contre notre monnaie.

En outre, François Hollande n’a absolument aucune leçon à recevoir d’une majorité qui a creusé la dette de 612 milliards d’euros durant le dernier quinquennat, qui a mené une politique ayant conduit les agences de notations à dégrader la note française et qui a été incapable de pallier la crise de l’euro malgré 16 sommets de la dernière chance durant lesquels le président-sortant n’a cessé de rappeler que la crise était endiguée.

La réalité, c’est que François Fillon et Nicolas Sarkozy paniquent, perdent absolument le fil de cette campagne et, de fait, le sens de leurs propos qui sont là d’une extrême gravité.

« C’est son bilan en pire » réaction au projet du Président sortant

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François Hollande a réagi avant son meeting à Nîmes à la présentation du programme du candidat sortant aujourd’hui.

« Il avait annoncé un grand événement, comme souvent, et il ne s’est rien produit. Toutes les mesures qu’il a égrenées, nous les connaissions déjà : c’est son bilan en pire. Ce qui devrait s’y trouver n’y est pas : la stimulation de la croissance, la lutte contre la finance. Et ce qui s’y trouve ne devrait pas y être, c’est à dire le démantèlement du droit du travail avec ses accords compétitivité-emploi, la mise en cause d’un certain nombre de droits fondamentaux pour la protection sociale, et puis les attaques contre les collectivités locales jugées trop dépensières, et l’austérité comme seule perspective. Et bien si nous voulons changer ce n’est pas sur ce projet là que les Français peuvent avoir quelques perspectives que ce soit, c’est la prolongation des erreurs et des échecs, et c’est en pire, en définitive, l’aggravation de l’austérité. »

(…)

« Les Français ont le choix, soit ils veulent continuer dans les mêmes impasses et avec donc les mêmes résultats, soit ils veulent changer et le projet que je porte est celui du changement. »

(…)

« Je ne suis pas dans une compétition de réunions publiques, je suis dans une compétition qui est la plus élevée possible : celle qui est le choix du prochain président ».

source : francoishollande.fr

« J’ai trois principes : cohérence, clarté et rapidité »

François Hollande était l’invité de RTL mercredi 4 avril. Il a notamment présenté son agenda du changement, sa feuille de route pour sa première année de présidence si les Français lui en donnent mandat.


François Hollande, candidat socialiste à la... par rtl-fr

Vincent Parizot

Et donc ce matin, Jean-Michel APHATIE, vous êtes avec un candidat à l’élection présidentielle.

Jean-Michel Aphatie

Bonjour François HOLLANDE.

François Hollande

Bonjour.

Jean-Michel Aphatie

Vous rendez public ce matin le calendrier de l’action que vous mèneriez durant la première année de votre mandat présidentiel si vous obtenez ce mandat le 6 mai prochain du peuple français. Pourquoi rendez-vous public ce calendrier très détaillé de votre première année ?

François Hollande

Moi, j’ai trois principes, la cohérence, j’ai présenté mes propositions il y a maintenant plusieurs mois, j’ai à dire comment elles se mettraient en œuvre, la clarté, parce que les Français veulent savoir ce qui va se passer dans les premières semaines de l’action du nouveau président, et enfin, la rapidité. Parce qu’il n’y a pas de temps à perdre, l’état de nos finances publiques, l’état de notre économie et le niveau du chômage, le pouvoir d’achat, les Français veulent des décisions rapides et précises.

Jean-Michel Aphatie

Pourtant, vous le détaillez dans ce document, que ceux qui le souhaitent pourront le retrouver sur votre site Internet, vous allez commencer par dépenser, puisque vous annoncez tout de suite un décret, 25% d’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, la retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans et qui ont cotisé 41 années ; dans le contexte actuel, est-ce que c’est raisonnable de faire tout cela ?

François Hollande

Il y a trois temps pour un seul mouvement, le changement, le premier temps, c’est d’abord l’exemplarité au sommet de l’Etat, le président de la République, les membres du gouvernement réduiront leurs rémunérations de 30%, et il y aura aussi une charte de déontologie pour réduire tout conflit d’intérêt entre un membre du gouvernement et une participation à je ne sais quelle entreprise privée. Deuxième point, il y a ce mouvement effectivement qui doit être donné en terme de pouvoir d’achat immédiatement pour les familles, l’allocation de rentrée scolaire, un droit qui doit être rétabli, celui pour ceux qui ont leurs annuités de pouvoir partir à 60 ans, à taux plein, uniquement ceux-là. Mais le deuxième temps, c’est celui de rétablissement de nos finances publiques, ce deuxième temps, il commence avec la convocation du nouveau Parlement, puisque ce sera à partir de la fin du mois de juin, l’Assemblée nationale ayant été renouvelée, que je pourrai engager trois réformes, la réforme de nos finances publiques, la loi de programmation pour rétablir l’équilibre des comptes à la fin 2017, la réforme fiscale, indispensable pour la justice et pour avoir un certain nombre de recettes supplémentaires, et enfin, la réforme bancaire, parce qu’elle est nécessaire si nous voulons accompagner le mouvement de reprise de l’économie.

Jean-Michel Aphatie

Lors de cette session extraordinaire, vous le dites, vous procéderez à la réforme fiscale et vous précisez dans le document, que vous publiez ce matin, que sera créée, là, la tranche d’imposition à 75% au-dessus d’un million d’euros, dont on a beaucoup parlé et qui a été l’un des temps forts de votre campagne quand vous l’avez annoncée. LE FIGARO d’hier a publié le palmarès des acteurs les mieux payés en France, pardon, et l’acteur qui est le mieux payé, c’est Dany BOON qui, l’an dernier, grâce à son film « Rien à déclarer », dont il est scénariste, réalisateur, producteur et acteur, va déclarer au fisc sept millions et demi de revenus. Et, j’ai fait le compte, sur – avec cette tranche à 75% – sur la somme qu’il gagne, l’Etat prélèverait quatre millions huit cent mille euros. Est-ce légitime, est-ce juste ? Suffit-il d’être élu pour prendre autant d’argent à quelqu’un qui par son talent a créé ce revenu ?

François Hollande

Mais je ne conteste pas le talent, il doit être récompensé, est-ce qu’il doit être sans limites, est-ce que, à un moment, il n’y a pas un effort à faire, y compris pour les personnes qui gagnent sept millions d’euros, et j’en suis heureux pour eux, et je pense que ça donne aussi du plaisir aux Français que d’avoir des acteurs, des créateurs, mais en même temps, nous sommes dans un moment très difficile, vous-même, vous nous rappelez les exigences de la dette publique, des réformes qu’il convient de faire, eh bien, chacun doit montrer un effort, j’appelle ça le patriotisme, il y a un moment où on demande aux salariés de faire un certain nombre de sacrifices, où on demande aux Français de payer davantage, moi, je refuse la TVA sociale, mais enfin, il leur a été demandé quarante taxes depuis cinq ans, donc il est bien légitime aussi de demander à ceux qui ont le plus de participer davantage à l’effort de redressement.

Jean-Michel Aphatie

Vous disiez, en présentant cette mesure le 28 février des 75%, ce que je n’accepte pas, c’est la richesse indécente, ce sont des rémunérations qui n’ont pas de rapport avec le talent, l’intelligence ou l’effort. La rémunération de Dany BOON a à voir avec l’intelligence et l’effort ?

François Hollande

Mais il peut faire un film où il va gagner effectivement beaucoup, peut-être d’autres où il ne gagnera pas grand chose, donc il y a des possibilités d’étalement, chacun le sait, pour les artistes comme pour les sportifs, donc il n’y a pas ici à faire une mesure particulière. Ce que je veux quand même, c’est m’adresser au plus grand nombre. Ce qu’ils doivent comprendre, ceux qui m’écoutent, c’est que nous allons agir vite et en cohérence, c’est que nous allons éviter ce qui s’est passé depuis cinq ans, c’est-à-dire la virevolte, l’inconstance, prendre une mesure et puis, la changer au bout de quelques mois, multiplier les lois, je veux qu’il y ait des réformes rapides sur le pouvoir d’achat, j’ai évoqué l’allocation de rentrée scolaire, l’indexation du LIVRET A, la caution solidaire pour les jeunes qui parviendront ainsi à accéder à un logement, je veux aussi qu’il y ait des réformes qui permettent de donner une perspective, notamment en matière d’emplois, ce sont les emplois d’avenir qui seront créés donc dès la rentrée de septembre 2012, et le contrat de génération qui aura été en plus discuté avec les partenaires sociaux, parce que j’ai aussi une méthode, et elle apparaît dans cet agenda, c’est que sur des réformes comme la décentralisation, avec les élus locaux, que ce soit sur la démocratie sociale, le contrat de génération, la souffrance au travail, mieux vaut respecter les partenaires, et notamment les syndicats et ne pas les mépriser.

Jean-Michel Aphatie

Une opération de police est en cours, François HOLLANDE, pour arrêter des islamistes radicaux ; approuvez-vous cette fermeté des pouvoirs publics que l’on voit tous les jours maintenant, puisque cette opération fait suite à d’autres concernant l’islamisme radical en France ?

François Hollande

Eh bien, s’il y a des soupçons, s’il y a des risques, ils doivent être conjurés, ce qui peut surprendre, c’est pourquoi le faire après un acte terroriste qui a – c’est vrai – profondément affecté les esprits. Donc moi, je ne mets pas en cause du tout ce qui se fait. Ce que je dis simplement, c’est que nous aurions dû, pu peut-être faire davantage avant.

Jean-Michel Aphatie

Vous pensez qu’il y a un lien entre l’élection et les actions de police…

François Hollande

Je n’ai pas dit ça, je dis que, il convient d’agir toujours en prévention, ça doit être le cas, et ce qui pouvait être fait il y a encore quelques mois aurait dû sans doute être fait. Nous verrons bien à travers des enquêtes qui seront menées le moment venu.

Jean-Michel Aphatie

Nicolas SARKOZY vous reproche une phrase que vous avez eue à son égard : maintenant, on va le taper, c’était une phrase off ?

François Hollande

Ecoutez, moi, je ne veux pas…

Jean-Michel Aphatie

Vous l’assumez publiquement ?

François Hollande

Non, mais je n’ai pas dit cela de cette façon, mais enfin, ce n’est pas lui qui va me faire le moindre reproche de ce point de vue, vous vous rappelez de ce qu’il a dit et qu’il a maintenu devant un journaliste…

Jean-Michel Aphatie

Non, allez-y…

François Hollande

« Nul, je vais l’exploser », écoutez, je ne vais pas rentrer, moi, dans ce débat de cour de récréation, je le lui laisse, c’est sa place.

Jean-Michel Aphatie

François HOLLANDE, candidat à l’élection présidentielle, était l’invité de RTL ce matin. Bonne journée.

Nicolas Sarkozy méprise les syndicats qui se battent pour faire exister leur entreprise

Nicolas Sarkozy revient au temps des Maîtres des Forges !

Par Aurélie FILIPPETTI, porte-parole de François Hollande. source : francoishollande.fr

Le candidat sortant prend les syndicats comme bouc émissaire de ses propres échecs face à Mittal.

Dans un entretien donné à la presse quotidienne de Lorraine, le candidat sortant a franchi toutes les bornes de l’irrespect et du mépris des salariés en s’en prenant avec une violence inouïe aux représentants démocratiquement élus des ouvriers d’ArcelorMittal de Gandrange et de Florange.

Non content de mentir de manière éhontée sur les fausses promesses qu’il aurait obtenues de la direction d’ArcelorMittal, alors que celle-ci a rappelé elle-même n’avoir pris aucun engagement de redémarrage des hauts fourneaux de Florange, « sauf circonstances économiques favorables », il foule aux pieds toute la représentation syndicale de l’entreprise, pourtant élue à plus de 92% !

Appeler « permanents syndicaux » des élus du personnel, qui continuent par ailleurs à travailler dans les usines d’une pénibilité extrême dont l’ancien maire de Neuilly n’aura jamais la moindre idée, relève de la grossière manipulation de l’opinion.

Nicolas Sarkozy montre qu’il ne connaît rien au fonctionnement des entreprises et qu’il méprise les Français qui travaillent au point de penser pouvoir les berner par cette démagogie antisyndicale digne du XIXe siècle. Son discours semble sorti de la bouche des représentants des Maîtres des Forges.

C’est gravissime de la part d’un Président de la République sortant dont le rôle est de garantir l’exercice des libertés fondamentales dont le droit syndical.

Il diffame les ouvriers en les accusant d’avoir voulu casser son siège de campagne, alors que depuis des semaines de mobilisation, ils n’ont été responsables d’aucun acte de violence. La violence, elle vient de l’Elysée qui a ordonné que l’on envoie des gaz lacrymogènes à la figure des salariés !

Les ouvriers savent désormais à quoi s’attendre avec Nicolas Sarkozy : la fin de leurs droits syndicaux, la criminalisation de leur mobilisation. Ils doivent subir les décisions qui les condamnent sans protester.

Au lieu de faire la preuve de sa détermination face à Lakhshmi Mittal, c’est contre les salariés d’Arcelor que le candidat sortant a retourné sa colère. Les Français sauront lui rappeler qu’il a été élu pour les défendre et qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui-même pour ce qui concerne l’échec de sa politique industrielle.