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14 jours pour construire la victoire !!!
Hier, 75% des électeurs français ont, par leur vote, rejeté les 5 ans de politique ultralibérale du Président sortant UMP.
Ils ont clairement positionné François HOLLANDE, candidat du Parti Socialiste, au premier tour de l’élection présidentielle.
Dès hier soir, Jean Luc MELENCHON, Eva JOLY et même Philippe POUTOU appelaient à soutenir sans état d’âmes le candidat de la gauche en situation de renverser SARKOZY. Le comportement militant irréprochable de nos camarades de gauche mérite d’être salué.
Localement, plus de 46% d’électeurs de MORCENX et plus de 41% du Pays Morcenais ont voté François HOLLANDE au premier tour, et nous les remercions de leur soutien dans cette élection présidentielle.
Mais pour transformer ce très bon score de premier tour en victoire de la gauche réunie au second tour, nous devons impérativement multiplier nos efforts pendants les deux prochaines semaines !!
Il nous faudra marteler les effets néfastes de la politique menée depuis 10 ans par l’UMP. Nous devrons également convaincre les abstentionnistes, les frileux et les hésitants.
Le projet du Parti Socialiste porté par François HOLLANDE est la seule alternative crédible face à la crise que traverse notre pays : réforme fiscale, sociale, renégociation du traité européen, mise en place de politiques en faveur des jeunes, des citoyens précaires…
Alors rendez vous le 6 mai aux urnes. C’est le seul moyen que nous offre la démocratie pour reprendre le pouvoir à cette droite élitiste, complice des grands patrons et du monde de la finance.
Pour appliquer une politique juste et ambitieuse, pour retrouver un pays rassemblé sans aucune discrimination, pour redonner à la France son image de pays de la Liberté et de la Fraternité, il faudra soutenir le candidat de la gauche.
Le 6 mai, votez François HOLLANDE

meeting de François Hollande à Toulouse, le 3 mai 2012, départ de Morcenx !

L’Union Cantonale du Parti Socialiste du Pays Morcenais (Landes) organise un déplacement pour le grand meeting de second tour de François Hollande à Toulouse le jeudi 3 mai. Départ en bus devant la bourse du travail à 12H30. Il est impératif de s’inscrire au préalable auprès de Paul Carrère, Roland Bourguedieu ou Fernande Bonillo.

Venez nombreux donner le dernier élan au changement en marche !

hollande

« Education nationale : rétablir la justice » par Bruno Juillard

source : francoishollande.fr

Bruno JULLIARD, Chargé de l’éducation nationale dans l’équipe de campagne

En matière d’éducation, l’Etat donne plus à ceux qui ont… plus. L’ampleur des inégalités révélées par les travaux de la Cour des comptes, publiés par le Monde daté de ce jour laisse pantois.

Cette situation inacceptable ne doit rien hasard. Si les inégalités, comme le montre le rapport, se sont creusées ces dernières années, c’est que la droite a délibérément contribué par sa politique ségrégative à la mise en place d’une éducation à plusieurs vitesses. En supprimant des postes dans les établissements qui souffrent le plus, elle a laissé se constituer de véritables ghettos scolaires et des déserts éducatifs tout en favorisant les plus aisés : en 2011, Créteil a gagné 3 836 élèves dans le second degré mais a perdu 426 postes, quand Paris gagnait 1 000 élèves et a obtenu 20 emplois de plus. Témoin de l’abandon de l’éducation prioritaire, ce simple chiffre : à Marseille, les écoles en ZEP comptent des taux d’encadrement de 4,3 % inférieurs à la moyenne de l’académie.

Relancer la politique d’éducation prioritaire pour garantir à tous, quelles que soient leurs origines sociale et territoriale, un accès égal à l’école de la République, est aujourd’hui un impératif absolu : c’est l’engagement que prend François Hollande.

Il ne s’agit pas de multiplier les dispositifs dérogatoires ou d’accorder des passe-droits. Il ne s’agit même plus aujourd’hui de donner plus à ceux qui ont moins : il s’agit simplement de rétablir la justice. Ainsi, les postes qui seront créés – 60000 durant le quinquennat – seront prioritairement affectés aux établissements et aux écoles qui cumulent les difficultés scolaires, sociales, territoriales. Nous rétablirons également une sectorisation visant à accroître la mixité scolaire et sociale, non seulement parce que cette mixité est juste, mais aussi parce qu’elle est efficace et profite à tous.

Discours de François Hollande à Vincennes le 15 avril 2012

L’INTÉGRALITÉ DU DISCOURS DE FRANÇOIS HOLLANDE SUR L’ESPLANADE DU CHÂTEAU DE VINCENNES, LE 15 AVRIL

Mes chers amis, j’entends la clameur. Je mesure la ferveur. J’imagine demain le bonheur qui pourrait être le nôtre si nous y parvenons, vous et moi, à la victoire, le 6 mai. Nous sommes nombreux, très nombreux, innombrables même, ici à Paris, rassemblés pour appeler les Français au changement. Aujourd’hui à une semaine du premier tour, nous leur demandons de faire le choix, de nous donner la force nécessaire pour être demain le prochain président de la République. Déjà le soleil luit. Il ne chauffe pas encore. Il arrive ! Nous sommes ici à Paris parce que c’est notre capitale, qui symbolise pour le monde entier la Révolution française, les libertés, la culture, le rayonnement de la France. Nous sommes ici à Paris parce que c’est là, tant de fois, que s’est écrite l’histoire de la France, l’histoire de la République, l’histoire de l’Europe et même l’histoire du monde. Nous sommes ici à Paris parce que c’est là que Bertrand Delanoë a produit le grand changement, il y a onze ans, à Paris, désormais dirigée par la Gauche. Bel exemple de ce que nous devons faire pour l’ensemble du pays !

Mes chers amis, le moment approche. Les Français vont déterminer leur destin. C’est un choix exceptionnel, dans un moment exceptionnel, que de désigner celui qui va diriger la France, au moment où la crise est là, où l’Europe est faible et où la France a été amoindrie. Je veux vous dire ma confiance. Je sens monter – et vous aussi – un grand espoir, un espoir des profondeurs de notre pays, de vous, un espoir calme, un espoir ferme, un espoir lucide, l’espoir du sursaut, l’espoir du redressement, l’espoir de la justice, l’espoir de la jeunesse de France, qui est là et qui nous encourage !

Je mesure aussi les obstacles qui restent, les embûches devant nous et même les pièges, d’ici le 22 avril. Nous avons d’abord à vaincre le fatalisme, la résignation et le découragement qui nourrissent l’abstention. Ce retrait civique qui empêche bon nombre de nos concitoyens qui auraient tout intérêt au vote et qui s’en détournent alors qu’ils pourraient exprimer le dernier droit qu’il leur reste.

Jusqu’au bout, je vous le promets, j’irai chercher tous ces électeurs pour les sortir de leur isolement, de leur doute, de leur repli et pour les appeler, fièrement, à construire leur avenir ensemble avec nous.

Nous avons aussi à convaincre les Français qui veulent sincèrement le changement sans savoir encore comment l’exprimer. Je leur dirai de ne pas se disperser, de ne pas se réfugier dans des votes sans lendemain, ou pire encore, de se perdre dans un vote indigne de la grandeur de la République. Je n’admets pas qu’une partie de notre jeunesse, parce que désespérée, puisse être tentée, par lassitude, par frustration, d’aller dans cette dérive. Nous nous y opposerons de toutes nos forces !

J’entends, à mesure que je traverse la France, les colères qui tonnent contre l’accumulation des injustices, contre les désordres du monde, contre le saccage de la planète, contre le cynisme des marchés. Il me revient, parce que je suis le candidat de la Gauche, de les exprimer, de les porter. Mais parce que je suis le candidat de la Gauche qui veut diriger la France, je dois traduire ces colères en actes de gouvernement. C’est ma responsabilité, revendiquée hautement, fièrement, le devoir de présider la France pour la faire avancer. Et de refuser la surenchère, la suspicion et la division.

La Gauche, elle est diverse ; elle ne sera pas désunie. C’est le pari de la Droite. Il sera perdu. La Gauche se rassemblera, toute entière ! Les électeurs le veulent ! Et nous porterons cette exigence de rassemblement. Nous ferons tout pour le réaliser au premier tour. Et je rappellerai ce qu’écrivait François Mitterrand il y a exactement 31 ans, jour pour jour, à la veille lui aussi d’un premier tour, en 1981. « Candidat des socialistes, je suis aussi le seul candidat de Gauche qui soit en mesure de l’emporter. Et je serai fort dans le scrutin du premier tour pour permettre de conduire le changement. Et c’est pourquoi je demande – disait François Mitterrand – à ceux qui veulent le changement, à ceux qui veulent une autre politique – et disait-il lui aussi à cette époque – un autre président, de me donner, dès le premier tour, tous les moyens de gagner l’élection présidentielle. »

Allons-nous faire, 31 ans après, ce que d’autres générations ont fait avec François Mitterrand ? Je dis oui ! Nous le ferons.

Nous avons aussi à conjurer les peurs. La Droite les agite, faute de pouvoir elle-même susciter l’adhésion. Peur de l’étranger, peur de l’assisté, peur de l’impôt, peur du désordre, peur des marchés et même peur de la Gauche.

La Droite n’a jamais fait autrement quand elle est menacée. Elle y avait réussi ; c’était en 1968. Elle n’avait pas pu convaincre en 1981. Alors elle tente de nouveau l’aventure. Elle coalise les craintes. Elle agite les spectres. Elle attise les fantasmes. Le candidat sortant connaît sans doute la difficulté de sa situation. Il doit en être informé. Alors il n’est pas regardant sur les arguments susceptibles d’effrayer les Français. Il a prétendu que j’allais régulariser tous les sans papiers. C’est faux. Augmenter tous les prélèvements. Ça, c’est lui : il l’a fait pendant cinq ans ! Pour faire bon poids, il a allégué que je voulais sortir du nucléaire. C’est une fable. Il a même assuré être allé, lui-même, à Fukushima pour faire une étude géologique comparée avec Fessenheim. Vérification faite, il n’y est jamais allé. Eh bien il y retournera !

Oui, après avoir asséné tant de contrevérités et avoir menacé le pays de tant de cataclysmes ou de catastrophes, le voilà qui annonce maintenant que la perspective de notre victoire – souhaitons-la – affolerait les marchés. Pour l’instant il n’y a que lui qui s’affole. Les marchés, eux, restent impassibles. Il veut les réveiller. Curieuse conception de la responsabilité pour un président : appeler la spéculation à l’aide pour empêcher l’alternance ! Il n’y parviendra pas car le peuple français a toujours le choix. C’est lui qui décide. Il est libre. Il est souverain. Et en appeler à la peur, c’est déjà battre en retraite. Et le voilà maintenant engagé dans une ultime manœuvre. Il convoque la majorité silencieuse à sa rescousse. Celle des travailleurs contre les chômeurs, des ouvriers contre les assistés, des Français contre les étrangers, la province contre Paris, les ruraux contre les banlieues, les sans voix contre les élites. Mais cette France, toute cette France, ici, elle est rassemblée, elle est réunie, elle n’est pas divisée.

Je ne connais qu’une seule France, celle qui est fière de son unité, qui détermine pacifiquement, tranquillement son avenir. Et je récuse cette façon pernicieuse de dresser la moitié de la France contre l’autre comme si elles n’avaient pas, chacune d’entre elles, la même volonté de servir le pays, avec loyauté et avec fidélité. Il n’y a pas d’un côté une minorité bruyante et de l’autre une majorité silencieuse. Il y a simplement l’expression, à un moment, dans une élection, de l’expression de la volonté générale à travers le suffrage universel. Le bulletin de vote est la plus belle prise de parole qui soit. Et la seule majorité que je connaisse, c’est celle qui se dégage des urnes. Et cette majorité tranquille, cette majorité confiante, cette majorité décidée à prendre en main la conduite du pays, cette majorité populaire, dimanche prochain, ce sera nous !

Cette majorité, je vous l’assure, ne sera pas silencieuse ; elle sera audacieuse. Ce sera la grande, la belle majorité du changement et elle aura un seul visage, le visage de la France. Mais parmi les embûches encore qui sont devant nous, d’ici le premier tour et même pour le second, nous avons aussi à nous méfier de nous-mêmes, repousser l’anesthésiante euphorie, celle qui voudrait que nous ayons gagné avant que le premier bulletin de vote n’ait été glissé dans l’urne. Cette anesthésie qui confond sondages et élections, prédictions et scrutins, pronostics et résultats. Alors nous aurions perdu la mémoire ? Nous n’avons pas assez payé le prix de ces illusions pour y succomber de nouveau ? Ne nous laissons pas engourdir par les fausses évidences, les coupables servitudes, ou même les tentations des plus empressés de se partager des postes, alors que c’est le peuple français qui nous donnera la responsabilité du pays.

Non, une victoire, elle ne se proclame jamais. Elle se mérite ; elle se conquiert ; elle s’arrache. Et c’est notre tâche, la mienne et la vôtre. J’ai reçu de vous – c’était au mois d’octobre dernier – une mission. Je m’y tiens. Vous m’avez demandé de vous rassembler. C’est fait. De réaliser l’alternance. Ça vient. Et de réussir le changement. C’est demain. Je ne me suis pas détourné de cet objectif. J’ai tenu mon cap, imposé ma cohérence, démontré ma constance. J’ai résisté aux polémiques grotesques, aux attaques insidieuses, aux dénigrements ridicules. Il y a eu, comme toujours, des fluctuations. Je n’ai jamais douté. Il y a eu des épreuves. Je pense à Toulouse, à Montauban. Nous avons veillé au respect des douleurs des familles et salué le travail des forces de sécurité. Mais rien ne nous a détournés de notre combat. Nous n’avons rien caché non plus de nos intentions. J’ai présenté, c’était à la fin du mois de janvier, au Bourget – et vous étiez déjà là – mes 60 engagements. Ils ont été évalués, chiffrés, commentés mais heureusement diffusés par vous, quand le candidat sortant a préféré exposer ses propositions dans l’improvisation, le désordre, l’inconséquence. Le voilà qui promet – c’était hier ou avant-hier, je ne sais plus – en une après-midi en Corse, un milliard d’euros. Heureusement qu’il n’y est pas resté plus longtemps !

Nous, ce n’est pas notre méthode. Nous n’inventons pas des propositions au fur et à mesure de la campagne. Et d’ailleurs si ces propositions sont bonnes, ce qui reste à démontrer, pourquoi ne les a-t-il pas réalisées déjà ? Et si elles ne le sont pas, pourquoi lui donner cinq ans de plus pour les engager ? J’ai décrit aussi, par le souci qui m’anime de clarté et de transparence devant les Français, ce que seraient les premières semaines, les premiers mois de notre action, quand le candidat sortant cache ses intentions et son projet. Bref, je l’ai dit et je le répète devant vous : aujourd’hui, je suis prêt, prêt à vous représenter au second tour de l’élection présidentielle. Prêt à gagner, le 6 mai, et prêt enfin à présider la France.

Reste l’essentiel dans une démocratie, c’est le vote et c’est le sens de l’appel aux Français que je lance aujourd’hui, ici, à Paris. Mes compatriotes, il faut d’abord venir voter. Votez pour vous-mêmes. Votez pour la République. Votez pour la France, mais venez voter. Je vous appelle aussi à prononcer un jugement sévère sur le quinquennat qui s’achève. La sanction est légitime, elle est nécessaire, elle est même morale. Tant de promesses non tenues, tant de décisions non réfléchies, tant de comportements non maîtrisés, tant d’échecs non assumés, qui justifient un mandat non renouvelé et un quinquennat non reconduit. C’est la règle. Et il n’y a pas de ma part quelque vindicte que ce soit. Je n’ai aucune revanche à prendre, aucun ressentiment. J’affirme simplement l’évidence.

Pourquoi prolonger ce qui a failli ? Pourquoi continuer avec de si piètres résultats ? Pourquoi poursuivre dans un sens qui n’est pas le bon et avec une méthode qui est la pire ? Voilà ! Il faut d’abord en finir avec le quinquennat qui s’achève, tourner la page, clore la parenthèse, fermer le ban. Je sens que beaucoup de Français le veulent, me le disent avec insistance, avec constance et parfois avec véhémence. Mais l’appel que je lance n’est pas simplement le rejet d’un candidat sortant, c’est de porter un projet pour la France. Ma responsabilité est plus élevée. Il ne suffit pas de récuser une équipe, une majorité, un président sortant, de condamner un bilan. Ma responsabilité, c’est d’ouvrir un nouveau temps, de distribuer une nouvelle donne et de fixer une nouvelle frontière, pour une nouvelle France qui doit espérer demain dans son destin !

L’enjeu de cette élection c’est la France, et d’abord sa jeunesse ! Entendez son souffle, entendez sa force, entendez son impatience ! Cette jeunesse doit retrouver confiance en elle, trouver toute sa place dans son propre pays. Je parle de toute la jeunesse dans sa diversité, celle des quartiers, celle qui nous offre les visages colorés de la République, qui est une chance pour la France et non pas un fardeau comme certains voudraient le dire !

C’est pourquoi j’ai affirmé que la grande priorité du prochain quinquennat sera l’école, l’éducation. Je revendique les 60 000 postes d’enseignants, de surveillants, d’assistantes sociales, d’infirmières, de tous ces personnels qui assureront l’avenir de nos enfants, et d’abord au début de leur vie scolaire, en maternelle et en primaire, et notamment dans les quartiers et dans les filières qui ont été sacrifiées par tant de suppressions de postes. Aucun enfant de la République ne sera oublié, délaissé, abandonné ! Voilà l’engagement que je prends ici devant vous.

Voilà pourquoi, aussi, j’ai lancé la belle idée du contrat de génération, que j’ai réaffirmé 150 000 emplois d’avenir et le parcours d’autonomie pour les jeunes. Parce que je veux faire accéder une génération à l’activité, aux responsabilités, à la dignité et à la réussite. Et c’est dans le même esprit que je veux assurer la transition écologique, énergétique, pour que nous transmettions à la génération qui arrive non pas une dette, comme c’est le cas aujourd’hui, mais un crédit sur lequel elle puisse elle-même investir pour son avenir.

L’enjeu de cette élection, c’est le redressement de la France. La France, ce n’est pas simplement la crise qui l’a affaiblie, c’est une suite de politiques incohérentes faites d’abandons industriels et de cadeaux fiscaux irresponsables parce qu’injustes. Le défi qui nous attend est immense, et je le mesure : réduire la dette, rééquilibrer nos comptes, renforcer nos filières industrielles, l’automobile, la sidérurgie — je sais qu’il y a ici des salariés d’Arcelor Mittal et je les salue —, rétablir notre compétitivité, donner à nos entreprises plus de moyens pour investir. Bref, c’est une mobilisation générale qu’il faudra décréter, comme à d’autres périodes de notre histoire.

Nous aurons à dominer la finance, à faire la réforme des banques, à séparer les activités de dépôt des activités de spéculation, à interdire les produits financiers qui n’ont pas leur place dès lors qu’ils offrent aux marchés des moyens et des instruments pour affaiblir les Etats. Nous aurons, pour relever ce défi, besoin de tous, de l’Etat, des collectivités locales mais aussi des entreprises et des partenaires sociaux. C’est la raison pour laquelle nous créerons une banque publique d’investissement, nous soutiendrons les PME, nous ferons confiance aux territoires par un nouvel acte de décentralisation. Et nous respecterons les partenaires sociaux, aussi bien les organisations patronales — nous ne le maudissons pas — que les syndicats, que nous respectons. Nous élargirons la démocratie dans l’entreprise en permettant la représentation des salariés au conseil d’administration des grandes entreprises pour être informés de ce qui se passe dans les lieux de production.

Nous avons de nombreux atouts. La vitalité démographique à condition que nous donnions à la jeunesse la place qu’elle attend, mais aussi le niveau de notre épargne qui est l’un des plus élevés d’Europe et qui nous permettra, si nous en faisons bon usage, de nous libérer des marchés financiers ou en tout cas de leur influence. Le patrimoine des Français est six fois supérieur à la dette publique. La France n’est pas en faillite, même si ce sont ses dirigeants qui ont failli ! Mon projet, c’est de mobiliser l’épargne des Français au service du redressement de notre pays. C’est ma proposition de doubler le plafond du Livret A pour qu’il y ait davantage de fonds qui s’investissent dans les logements sociaux et dans les constructions. C’est ma proposition de créer un nouveau livret d’épargne pour que les fonds qui seront déposés soient mis à la disposition de la banque publique d’investissement et des PME pour investir, pour embaucher, pour exporter. Oui, la voilà la belle idée, mettre l’épargne des Français, chacun de vos placements, au service de la croissance pour tous !

Et cela vaut aussi pour l’Etat. Je souhaite que les obligations européennes soient créées, que les citoyens puissent y souscrire. C’est au peuple d’investir dans les grands projets d’un pays ou de l’Europe, et pas simplement aux marchés financiers. C’est à nous qu’appartient le patrimoine de nos écoles, de nos services publics, de nos universités. C’est un bien commun, et ce bien ne doit pas appartenir aux marchés.

L’enjeu, c’est aussi l’égalité, l’âme de la République. L’égalité devant l’impôt. Nous la ferons, cette réforme fiscale tant attendue qui appellera la contribution de chacun en fonction de sa fortune ou de ses revenus ! Ceux du capital seront imposés comme ceux du travail. Nous plafonnerons les niches fiscales. Nous rétablirons l’impôt sur la fortune. Nous modulerons l’impôt sur les sociétés selon la taille de l’entreprise ou selon que le bénéfice est réinvesti ou distribué aux actionnaires. Nous n’accepterons pas des rémunérations indécentes. Et celles et ceux qui menacent de quitter le territoire devraient comprendre que leur premier devoir est de servir leur pays, surtout quand ils sont les principaux dirigeants !

L’enjeu, c’est l’égalité. L’égalité devant la protection sociale, devant la santé. L’hôpital public sera de nouveaux considéré comme un service public et pas comme une entreprise ! Nous lutterons contre les dépassements d’honoraires, éviterons les déserts médicaux, rémunérerons différemment les médecins de ville pour leur permettre de s’installer là où c’est difficile.

Nous ferons l’égalité aussi dans l’accès à la retraite. Ceux qui sont entrés tôt dans la vie professionnelle doivent pouvoir partir à 60 ans quand ils ont leurs annuités !

L’égalité, l’égalité toujours. Egalité entre les femmes et les hommes. Lorsque pour le même travail, le même diplôme, il n’y a pas la même rémunération, nous corrigerons cette humiliation qui frappe tant de femmes dans les entreprises. Nous lutterons contre toutes les discriminations, discriminations à l’embauche quand on vient de certains quartiers, discriminations qui frappent aussi les personnes handicapées. Et nous luterons aussi contre toutes les discriminations par rapport à l’orientation sexuelle. Ce sera le droit au mariage pour tous ! Voilà l’esprit d’égalité.

L’enjeu en 2012, c’est la République. Exemplarité de l’Etat, fin des protections, justice indépendance, impartialité dans les nominations, et charte éthique au sommet et l’Etat — ça nous changera !

L’enjeu c’est la République et donc c’est la laïcité, qui devra être promue comme une grande valeur autour de laquelle un pays doit se rassembler et non se diviser !

L’enjeu en 2012 c’est aussi la France en Europe et dans le monde. Nous sommes attendus ! Et je sais ici qu’il y a des hommes et des femmes qui viennent loin : d’Allemagne, d’Espagne, et on m’a même dit de Suisse ! Partout, en Europe et ailleurs, on attend le vote de la France, on espère le changement. Chacun sait que si je suis demain le président de la République, il y aura une renégociation du traité, que l’austérité ne sera pas la seule norme, la seule règle, que la croissance sera portée.

Oui, c’est un vote européen que vont faire les Français ! Décider non seulement de leur avenir, de leur destin, mais aussi de celui de leur continent. Je leur rappelle : ce qui va se décider maintenant va conditionner pour longtemps la direction de l’Europe. Nous sommes également attendus partout dans le monde, de l’autre côté de la Méditerranée, au Maghreb, en Afrique, où l’on attend du respect de nous, de la solidarité et en même temps aussi de la dignité et de la lutte intransigeante contre toutes les corruptions, et pour que la démocratie ne soit pas simplement une valeur de circonstance, mais une valeur universelle proclamée partout.

Oui, nous savons aussi les graves situations qui existent au Sahel, en Syrie, en Iran, et nous prendrons nos responsabilités. Que le monde soit bien informé : la France sera toujours présente là où il s’agit de défendre la démocratie, de lutter contre la prolifération nucléaire, ou d’éviter les désordres du monde – y compris sur la grande question climatique, nous reprendrons l’initiative et l’offensive ! Sur l’Afghanistan, j’ai dit clairement – et ce serait la première décision que j’aurai à prendre à nom du peuple français s’il m’en donne mandat – que nous retirerons nos troupes et qu’à la fin de l’année, la mission sera considérée comme accomplie.

L’enjeu, je vous l’ai dit, c’est la France. Et la Gauche doit être à la hauteur de la France elle-même. C’est quand la Gauche rencontre l’histoire de notre pays qu’elle réalise de grandes choses, dans de grandes heures. La grandeur de l’histoire, ce sont les journées révolutionnaires de 1789, de 1830, de 1848, de 1871 où les plus humiliés, les plus humbles ont pris en mains leur destin. Ce n’était pas encore la Gauche, mais c’était déjà le mouvement, c’était déjà la République en marche ! La grandeur de l’histoire, c’est lorsque la République elle-même a apporté au peuple de France la liberté, l’égalité et offert à tous les peuples du monde ce que nous avions de plus cher : l’esprit des Lumières. La grandeur de l’histoire, c’est Léon Blum qui avec le Front populaire a permis à tous les travailleurs de France de relever la tête et de partir enfin en congé. La grandeur de l’histoire, c’est la Résistance – ces femmes et ces hommes qui sauvèrent l’honneur de la Partie. Et je pense à Raymond Aubrac aujourd’hui qui vient de rejoindre sa femme Lucie. Honneur à ces hommes et à ces femmes qui n’étaient pas tous de gauche mais qui ont servi la France et la République ! La grandeur de l’histoire, c’est aussi Pierre Mendès France qui en sept mois de gouvernement fit davantage pour la France que tant d’autres en cinq ans. La grandeur de l’histoire, c’est François Mitterrand qui fit de l’alternance une chance pour la France et pour l’Europe. La grandeur de l’histoire, c’est Lionel Jospin et les grandes avancées économiques et sociales de son gouvernement. Eh bien la grandeur de l’histoire, ce sera demain, c’est-à-dire dans une semaine, dans trois semaines, de prolonger ensemble la marche vers le progrès, vers les conquêtes, vers la fierté ! La grandeur de l’histoire, ce sera pour nous de renouer le fil, d’écrire la suite de la belle, de la grande aventure de la République !

La France est une grande Nation, au génie si particulier. Je refuse l’idée qu’elle devrait devenir quelque chose d’autre, qu’elle se soumette, qu’elle ressemble à un modèle étranger. Nous n’avons pas à copier les autres, pour lesquels nous avons du respect et de la reconsidération. Nous n’avons pas à regarder de l’autre côté du Rhin ou de l’autre côté de l’Atlantique. Nous avons simplement à nous regarder nous-mêmes, à regarder notre histoire et à savoir que nous avons toujours été capables de surmonter nous-mêmes les épreuves.

La France n’est pas un problème, elle est la solution. Pendant tous ces mois où j’ai fait campagne en votre nom, j’ai mesuré la responsabilité qui serait la mienne si les Français m’accordaient leur confiance. Je vous l’ai dit : je suis prêt à présider la France ! Et je veux vous dire comment. Je serai le président d’une République qui sera plus forte que les marchés, d’une France qui sera plus puissante que la finance. Je n’ignore rien des difficultés. Je sais aussi ce qu’une politique imprudente pourrait nous conduire à supporter. Je ne méconnais pas les forces qui sont autour de nous. Je sais ce que sera la difficulté de la tâche. Mais je ne me soumettrai pas !

J’ai des propositions qui permettent à la fois de tenir nos engagements, d’avoir le sérieux nécessaire, de respecter les disciplines indispensables et, en même temps, d’ouvrir un nouveau chemin pour la croissance, pour la justice, pour la solidarité, pour la jeunesse de France.

Je serai le président de la fin des privilèges, ceux de l’Etat, des puissants, de l’argent. Je refuse que pendant que certains s’enrichissent sans limite et s’accordent des rémunérations scandaleuses, la pauvreté s’aggrave, que 8 millions de nos compatriotes vivent en dessous du seuil de pauvreté, que la précarité s’étende, que certains ne sachent pas ce qu’ils vont pouvoir faire non plus à la fin du mois, mais au milieu. Oui, je n’appelle pas cela l’assistance, la générosité. J’appelle cela la solidarité nationale !

Je serai le président de la cohérence, avec un cap que je tiendrai, avec un mandat qui sera lui-même avec des étapes. D’abord le redressement, puis ensuite la redistribution de ce que nous aurons créé. D’abord des réformes structurelles, et ensuite la capacité qui sera la nôtre d’agir pour le logement, pour la santé, pour les services publics, bref, pour tout ce qui améliorera la vie de chacun – mais à la condition que nous ayons créé les richesses nécessaires.

Je serai le président de la justice. Avant toute décision qui me sera soumise, je ne me poserai qu’une seule question : est-ce que c’est juste ? Si cela l’est, je signerai. Si cela ne l’est pas, j’écarterai toute mesure qui ne sera pas fondée sur l’équité, la justice et la conscience de l’égalité.

Je serai le président de la réconciliation, parce que c’est ensemble que nous réussirons. Pendant trop d’années, et notamment les cinq dernières, les Français ont été opposés les uns les autres, ont été séparés, ont été stigmatisés. C’en est fini ! Tous les Français qui voudront s’associer à l’effort qui sera le nôtre, à l’élan que nous donnerons, seront les bienvenus. Nul ne sera écarté selon sa sensibilité, sa famille politique, chacune et chacun sera à sa place dans la France. Et chaque citoyen sera fier d’être français parce qu’il sera reconnu, respecté, considéré et regardé comme un atout pour notre pays.

Etre président de la République, c’est réunir la Nation autour d’une cause essentielle qui nous dépasse, qui nous élève. Cette cause-là, je l’ai appelée le rêve français, cette possibilité donnée à chaque génération de vivre mieux que la précédente. Eh bien quand un peuple partage un rêve, quand chacun s’associe à cette espérance, alors je vous le dis : l’espérance est crédible et le rêve est possible.

Etre président, c’est donner confiance aux Français. Etre président, c’est fixer la direction, mettre la société en mouvement. Etre président, c’est respecter les citoyens, leurs représentants, leurs corps intermédiaires, les élus de la République, les syndicats, les associations, les militants de plein de causes, les organisations gouvernementales. Bref, c’est être capable de comprendre que le pouvoir ne se conduit pas tout seul, mais se partage – sinon c’est une impuissance doublée d’une intolérance.

Dans la République, il y a ceux qui ont été mandatés par le suffrage – et le président est le premier d’entre eux. Mais moi aujourd’hui, je ne vous demande pas de m’aider. Je vous demander d’aider la France, d’aider à son redressement, d’aider à sa justice, d’aider à son espérance. Qui parmi vous n’a pas envie de participer au redressement de notre pays ? Personne ! Qui parmi vous n’a pas envie d’apporter sa contribution à une France plus juste ? Personne, parce qu’au fond de vous-mêmes, vous êtes fiers ! Vous dites : « Je suis citoyen français et je veux regarder ce que la Nation est capable de faire ». Nous sommes des patriotes. Le drapeau français ne doit pas être aimé simplement dans les stades mais quand il flotte au fronton des écoles, au milieu des quartiers les plus pauvres et comme ici, partout sur le rassemblement que nous faisons. Oui, le drapeau quand il garde l’entrée de nos tribunaux où la justice de la République est rendue, à condition qu’elle soit indépendante. Et quand notre drapeau est associé à nos brevets, à nos médecins, à nos chercheurs, à nos prix Nobel mais aussi à nos ouvriers, à nos ingénieurs, à nos entreprises, oui, nous sommes fiers d’appartenir à la Nation. Et quand notre drapeau se mêle à celui de l’Europe, nous sommes conscients de notre devoir de Nation qui doit être aussi de conduire l’Europe face à son nouveau destin.

Voilà pourquoi je suis le candidat à la présidence de la République. Maintenant c’est vous, peuple de France, qui allez décider ! Dans une démocratie, un vote vaut un vote. Ce qui compte, ce n’est pas d’être les plus riches ou les plus puissants. Ce qui compte c’est d’être les plus nombreux. Soyez les plus nombreux ! Décidez de votre avenir ! Prenez ce pouvoir qui vous est offert, celui du vote, celui du suffrage, celui de la décision libre et consentie. Le pouvoir n’est la propriété de personne ! Le pouvoir c’est celui du peuple français qui l’exerce, des citoyens qui l’accomplissent et qui le veulent.

J’en suis sûr, rien ne nous empêchera d’arriver à l’objectif que nous nous sommes fixé si vous vous mettez en mouvement. Ne craignez rien ! Ils sont sans doute prêts à tout. Mais nous, nous sommes prêts à diriger la France ! Ils disent : « Après nous, le chaos ». Non ! Après eux, ce sera le changement ! Ils feront peur. Nous donnerons l’espoir. Ils avertiront : « Vous avez le temps ». Nous répondrons : « Non ! C’est maintenant que nous voulons venir ! ». Maintenant, maintenant en 2012 ! Nous avons trop attendu – dix ans, dix ans déjà dans l’opposition. Et depuis 1988, pas une élection présidentielle gagnée. Alors oui, nous avons le devoir de victoire !

Mon appel est clair : tous ceux qui veulent le changement doivent l’assurer dès le 22 avril ! Tous ceux qui veulent l’alternance doivent la vouloir tout de suite, dès le 22 avril !

C’est ce jour-là, ce jour-là que la France va décider de changer d’avenir, de changer de politique, de changer de président. Donnez-moi la force nécessaire, le 22, pour vous conduire à la victoire le 6 mai !

Comme à d’autres moments de notre histoire, c’est la levée en masse ! Celle des électrices et celles des électeurs. Celle des Français qui vont prendre en main leur destin. La victoire pour le redressement, la voulez-vous ? (Oui !) La victoire pour la justice, la décidez-vous ? (Oui !) La victoire pour la jeunesse, l’engagez-vous ? (Oui !) La victoire pour la France, la désirez-vous ? (Oui !) Et la victoire pour toute la République, pour la France – enfin – la voulez-vous ? (Oui !)

Alors la victoire, c’est dimanche prochain ! Avec vous, avec vous tous ! Et la victoire ce sera le 6 mai pour la France et pour la République.

Merci, merci d’être venus si nombreux ! Merci de votre enthousiasme ! Merci de votre engagement ! Merci de vos encouragements ! Rien, je vous le dis, rien ne nous arrêtera. Rien ne nous empêchera. Nous sommes là ! Nous serons là demain au service de notre pays.

Vive la République ! Et Vive la France !

« C’est son bilan en pire » réaction au projet du Président sortant

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François Hollande a réagi avant son meeting à Nîmes à la présentation du programme du candidat sortant aujourd’hui.

« Il avait annoncé un grand événement, comme souvent, et il ne s’est rien produit. Toutes les mesures qu’il a égrenées, nous les connaissions déjà : c’est son bilan en pire. Ce qui devrait s’y trouver n’y est pas : la stimulation de la croissance, la lutte contre la finance. Et ce qui s’y trouve ne devrait pas y être, c’est à dire le démantèlement du droit du travail avec ses accords compétitivité-emploi, la mise en cause d’un certain nombre de droits fondamentaux pour la protection sociale, et puis les attaques contre les collectivités locales jugées trop dépensières, et l’austérité comme seule perspective. Et bien si nous voulons changer ce n’est pas sur ce projet là que les Français peuvent avoir quelques perspectives que ce soit, c’est la prolongation des erreurs et des échecs, et c’est en pire, en définitive, l’aggravation de l’austérité. »

(…)

« Les Français ont le choix, soit ils veulent continuer dans les mêmes impasses et avec donc les mêmes résultats, soit ils veulent changer et le projet que je porte est celui du changement. »

(…)

« Je ne suis pas dans une compétition de réunions publiques, je suis dans une compétition qui est la plus élevée possible : celle qui est le choix du prochain président ».

source : francoishollande.fr

« J’ai trois principes : cohérence, clarté et rapidité »

François Hollande était l’invité de RTL mercredi 4 avril. Il a notamment présenté son agenda du changement, sa feuille de route pour sa première année de présidence si les Français lui en donnent mandat.


François Hollande, candidat socialiste à la... par rtl-fr

Vincent Parizot

Et donc ce matin, Jean-Michel APHATIE, vous êtes avec un candidat à l’élection présidentielle.

Jean-Michel Aphatie

Bonjour François HOLLANDE.

François Hollande

Bonjour.

Jean-Michel Aphatie

Vous rendez public ce matin le calendrier de l’action que vous mèneriez durant la première année de votre mandat présidentiel si vous obtenez ce mandat le 6 mai prochain du peuple français. Pourquoi rendez-vous public ce calendrier très détaillé de votre première année ?

François Hollande

Moi, j’ai trois principes, la cohérence, j’ai présenté mes propositions il y a maintenant plusieurs mois, j’ai à dire comment elles se mettraient en œuvre, la clarté, parce que les Français veulent savoir ce qui va se passer dans les premières semaines de l’action du nouveau président, et enfin, la rapidité. Parce qu’il n’y a pas de temps à perdre, l’état de nos finances publiques, l’état de notre économie et le niveau du chômage, le pouvoir d’achat, les Français veulent des décisions rapides et précises.

Jean-Michel Aphatie

Pourtant, vous le détaillez dans ce document, que ceux qui le souhaitent pourront le retrouver sur votre site Internet, vous allez commencer par dépenser, puisque vous annoncez tout de suite un décret, 25% d’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, la retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans et qui ont cotisé 41 années ; dans le contexte actuel, est-ce que c’est raisonnable de faire tout cela ?

François Hollande

Il y a trois temps pour un seul mouvement, le changement, le premier temps, c’est d’abord l’exemplarité au sommet de l’Etat, le président de la République, les membres du gouvernement réduiront leurs rémunérations de 30%, et il y aura aussi une charte de déontologie pour réduire tout conflit d’intérêt entre un membre du gouvernement et une participation à je ne sais quelle entreprise privée. Deuxième point, il y a ce mouvement effectivement qui doit être donné en terme de pouvoir d’achat immédiatement pour les familles, l’allocation de rentrée scolaire, un droit qui doit être rétabli, celui pour ceux qui ont leurs annuités de pouvoir partir à 60 ans, à taux plein, uniquement ceux-là. Mais le deuxième temps, c’est celui de rétablissement de nos finances publiques, ce deuxième temps, il commence avec la convocation du nouveau Parlement, puisque ce sera à partir de la fin du mois de juin, l’Assemblée nationale ayant été renouvelée, que je pourrai engager trois réformes, la réforme de nos finances publiques, la loi de programmation pour rétablir l’équilibre des comptes à la fin 2017, la réforme fiscale, indispensable pour la justice et pour avoir un certain nombre de recettes supplémentaires, et enfin, la réforme bancaire, parce qu’elle est nécessaire si nous voulons accompagner le mouvement de reprise de l’économie.

Jean-Michel Aphatie

Lors de cette session extraordinaire, vous le dites, vous procéderez à la réforme fiscale et vous précisez dans le document, que vous publiez ce matin, que sera créée, là, la tranche d’imposition à 75% au-dessus d’un million d’euros, dont on a beaucoup parlé et qui a été l’un des temps forts de votre campagne quand vous l’avez annoncée. LE FIGARO d’hier a publié le palmarès des acteurs les mieux payés en France, pardon, et l’acteur qui est le mieux payé, c’est Dany BOON qui, l’an dernier, grâce à son film « Rien à déclarer », dont il est scénariste, réalisateur, producteur et acteur, va déclarer au fisc sept millions et demi de revenus. Et, j’ai fait le compte, sur – avec cette tranche à 75% – sur la somme qu’il gagne, l’Etat prélèverait quatre millions huit cent mille euros. Est-ce légitime, est-ce juste ? Suffit-il d’être élu pour prendre autant d’argent à quelqu’un qui par son talent a créé ce revenu ?

François Hollande

Mais je ne conteste pas le talent, il doit être récompensé, est-ce qu’il doit être sans limites, est-ce que, à un moment, il n’y a pas un effort à faire, y compris pour les personnes qui gagnent sept millions d’euros, et j’en suis heureux pour eux, et je pense que ça donne aussi du plaisir aux Français que d’avoir des acteurs, des créateurs, mais en même temps, nous sommes dans un moment très difficile, vous-même, vous nous rappelez les exigences de la dette publique, des réformes qu’il convient de faire, eh bien, chacun doit montrer un effort, j’appelle ça le patriotisme, il y a un moment où on demande aux salariés de faire un certain nombre de sacrifices, où on demande aux Français de payer davantage, moi, je refuse la TVA sociale, mais enfin, il leur a été demandé quarante taxes depuis cinq ans, donc il est bien légitime aussi de demander à ceux qui ont le plus de participer davantage à l’effort de redressement.

Jean-Michel Aphatie

Vous disiez, en présentant cette mesure le 28 février des 75%, ce que je n’accepte pas, c’est la richesse indécente, ce sont des rémunérations qui n’ont pas de rapport avec le talent, l’intelligence ou l’effort. La rémunération de Dany BOON a à voir avec l’intelligence et l’effort ?

François Hollande

Mais il peut faire un film où il va gagner effectivement beaucoup, peut-être d’autres où il ne gagnera pas grand chose, donc il y a des possibilités d’étalement, chacun le sait, pour les artistes comme pour les sportifs, donc il n’y a pas ici à faire une mesure particulière. Ce que je veux quand même, c’est m’adresser au plus grand nombre. Ce qu’ils doivent comprendre, ceux qui m’écoutent, c’est que nous allons agir vite et en cohérence, c’est que nous allons éviter ce qui s’est passé depuis cinq ans, c’est-à-dire la virevolte, l’inconstance, prendre une mesure et puis, la changer au bout de quelques mois, multiplier les lois, je veux qu’il y ait des réformes rapides sur le pouvoir d’achat, j’ai évoqué l’allocation de rentrée scolaire, l’indexation du LIVRET A, la caution solidaire pour les jeunes qui parviendront ainsi à accéder à un logement, je veux aussi qu’il y ait des réformes qui permettent de donner une perspective, notamment en matière d’emplois, ce sont les emplois d’avenir qui seront créés donc dès la rentrée de septembre 2012, et le contrat de génération qui aura été en plus discuté avec les partenaires sociaux, parce que j’ai aussi une méthode, et elle apparaît dans cet agenda, c’est que sur des réformes comme la décentralisation, avec les élus locaux, que ce soit sur la démocratie sociale, le contrat de génération, la souffrance au travail, mieux vaut respecter les partenaires, et notamment les syndicats et ne pas les mépriser.

Jean-Michel Aphatie

Une opération de police est en cours, François HOLLANDE, pour arrêter des islamistes radicaux ; approuvez-vous cette fermeté des pouvoirs publics que l’on voit tous les jours maintenant, puisque cette opération fait suite à d’autres concernant l’islamisme radical en France ?

François Hollande

Eh bien, s’il y a des soupçons, s’il y a des risques, ils doivent être conjurés, ce qui peut surprendre, c’est pourquoi le faire après un acte terroriste qui a – c’est vrai – profondément affecté les esprits. Donc moi, je ne mets pas en cause du tout ce qui se fait. Ce que je dis simplement, c’est que nous aurions dû, pu peut-être faire davantage avant.

Jean-Michel Aphatie

Vous pensez qu’il y a un lien entre l’élection et les actions de police…

François Hollande

Je n’ai pas dit ça, je dis que, il convient d’agir toujours en prévention, ça doit être le cas, et ce qui pouvait être fait il y a encore quelques mois aurait dû sans doute être fait. Nous verrons bien à travers des enquêtes qui seront menées le moment venu.

Jean-Michel Aphatie

Nicolas SARKOZY vous reproche une phrase que vous avez eue à son égard : maintenant, on va le taper, c’était une phrase off ?

François Hollande

Ecoutez, moi, je ne veux pas…

Jean-Michel Aphatie

Vous l’assumez publiquement ?

François Hollande

Non, mais je n’ai pas dit cela de cette façon, mais enfin, ce n’est pas lui qui va me faire le moindre reproche de ce point de vue, vous vous rappelez de ce qu’il a dit et qu’il a maintenu devant un journaliste…

Jean-Michel Aphatie

Non, allez-y…

François Hollande

« Nul, je vais l’exploser », écoutez, je ne vais pas rentrer, moi, dans ce débat de cour de récréation, je le lui laisse, c’est sa place.

Jean-Michel Aphatie

François HOLLANDE, candidat à l’élection présidentielle, était l’invité de RTL ce matin. Bonne journée.

François Hollande: « ce que je ferai la première année de mon mandat »

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Le 26 janvier dernier, François Hollande présentait son projet pour la France. Aujourd’hui, il partage avec vous les mesures qu’il fera adopter dès la première année du prochain quinquennat. Découvrez la feuille de route qui nous permettra de redresser notre pays.

Découvrez les mesures par période

Du 6 mai 2012 au 29 juin 2012 (fin de la session ordinaire du Parlement)

Une autre façon de présider et de gouverner

1 Réduction de la rémunération du chef de l’Etat et des membres du Gouvernement de 30% – décret signé lors du premier Conseil des Ministres

2 Signature d’une charte de déontologie et publication des déclarations d’intérêt par les membres du Gouvernement et circulaire du Premier Ministre étendant ces exigences aux membres des cabinets et plafonnant leurs effectifs – lors du premier Conseil des Ministres

Redonner du pouvoir d’achat aux Français et améliorer leur vie quotidienne

1 Augmentation de l’allocation de rentrée scolaire de 25% – décret sur la base de l’article D543-1 du Code de sécurité sociale après consultation du conseil d’administration de la CNAF.

2 Blocage des prix des carburants pour 3 mois – décret sur la base de l’article L. 410-2 du code de commerce après consultation du Conseil national de la consommation

3 Caution solidaire mise en place pour permettre aux jeunes d’accéder à la location – décret pris après concertation avec les partenaires sociaux

4 Garantie pour l’épargne défiscalisée (livret A et livret d’épargne industrie, successeur du Livret de développement durable) d’une rémunération supérieure à l’inflation et doublement du plafond de ces livrets, pour mieux financer le logement social, le développement des PME et l’innovation

Faire entendre la voix de la France dans le monde

1 Transmission à nos partenaires européens d’un mémorandum détaillé proposant un Pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance pour modifier et compléter le Traité de stabilité et réorienter la construction européenne vers la croissance – dès fin mai, en vue du Conseil européen des 28 et 29 juin

2 Annonce à nos partenaires au sein de l’OTAN du retrait de nos troupes d’Afghanistan d’ici fin 2012 – G8 à Camp David 18-19 mai puis Sommet de l’OTAN à Chicago, 20-21 mai

3 Abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers

Combattre les injustices

1 Droit de partir en retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités – décret sur la base de l’article L351-1-1 du Code de la sécurité sociale après consultation du conseil d’administration de la CNAV

2 Fixation d’un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques – décret fin mai

3 Circulaire sur la lutte contre les « délits de faciès » lors des contrôles d’identité

Une gestion responsable de l’Etat

1 Dans l’attente de la publication par la Cour des comptes du Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques (publication au cours de la semaine du 24 juin), gel conservatoire d’une partie des dépenses

2 Arrêt de la RGPP et lancement du Projet de refondation et de modernisation de l’action publique (première étape : établissement par chaque ministre avant fin septembre 2012 d’un projet pluriannuel de modernisation et de simplification des services et des opérateurs sous sa tutelle)

Du 3 juillet au 2 août 2012 (session extraordinaire du Parlement)

Redresser le pays dans la justice

1 Présentation au Parlement du programme de stabilité (avant transmission à Bruxelles) et du projet de loi de programmation pluriannuelle des finances publiques, fixant la trajectoire de retour à l’équilibre budgétaire en 2017

2 Réforme fiscale dans le cadre d’une loi de finances rectificative : plafonnement et suppression de niches fiscales, modulation de l’impôt sur les sociétés au bénéfice des PME et des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, surtaxe sur les banques et les sociétés pétrolières, retour au barème de l’ISF, suppression de l’exonération sur les grosses successions, taxation des revenus du travail comme ceux du capital, tranche d’imposition à 75% au dessus de 1 million d’euros

3 Suppression de la « TVA Sarkozy » dans le cadre d’une loi de financement de la sécurité sociale rectificative.

Remettre la finance au service de l’économie réelle

1 Loi d’assainissement des activités bancaires : séparation des activités de dépôt et des activités spéculatives, lutte contre les produits toxiques et les paradis fiscaux

S’appuyer sur les partenaires sociaux et la société civile pour retrouver le chemin de la croissance durable et de l’emploi

1 Lancement des principaux chantiers sociaux du quinquennat lors de la Conférence nationale pour la croissance et l’emploi de mi-juillet : politique de l’emploi et de la formation (priorités : emploi des jeunes et des seniors, encadrement des licenciements boursiers, sécurisation des parcours, lutte contre la précarité, égalité salariale et professionnelle), qualité de vie au travail, pouvoir d’achat et politique salariale, sécurisation des retraites.

2 Lancement du Débat national sur la transition énergétique préalable à la loi de programmation : préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, sécurisation de nos filières énergétiques et développement des filières industrielles des énergies nouvelles, plan massif de rénovation thermique des logements.

Répondre à l’urgence pour l’éducation nationale et la culture

1 Réexamen des conditions concrètes de la rentrée scolaire, notamment les RASED ; recrutement (dans le cadre de l’enveloppe quinquennale de 60 000 postes) d’assistants d’éducation, de personnels d’encadrement ; mesures d’urgence pour compléter la formation pratique des professeurs néo-titulaires

2 Mise en place de la Commission de préparation de l’Acte II de l’exception culturelle

D’août 2012 à juin 2013

Après la réforme fiscale et la réforme bancaire, poursuivre les réformes de structure pour moderniser le pays

1 Nouvel acte de décentralisation pour donner plus de responsabilités aux Régions en matière de développement économique, d’emploi et de formation et renforcer la cohésion territoriale ; supprimer les doublons Etat/Collectivités ; supprimer le conseiller territorial et démocratiser les élections locales

2 Loi de développement économique et social : création de la Banque publique d’investissement pour financer les entreprises, notamment les TPE et PME dans les quartiers, et favoriser l’innovation, la production en France et l’export ; lutte contre les licenciements boursiers et les restructurations « sauvages » ; mise en place des « contrats de relocalisation » ; participation des salariés aux conseils d’administration et aux comités de rémunération des grandes entreprises ; notation sociale des entreprises


Faire de la jeunesse une priorité nationale

1 Loi d’orientation et de programmation pour l’éducation nationale (réforme de la formation des enseignants, réforme des rythmes scolaires, programmation du recrutement de 60 000 postes dans l’Education nationale et l’enseignement supérieur, création de l’Ecole nationale supérieure de formation pratique des maîtres…)

2 Création des emplois d’avenir –150 000, dont100 000 dans l’année qui suit l’entrée en vigueur de la loi- et du contrat de génération, dans une loi pour l’emploi et la cohésion sociale, afin de permettre aux jeunes d’accéder au marché du travail, en particulier dans les quartiers


Répondre aux préoccupations quotidiennes des Français

1 Création de 1000 postes (dans le cadre de l’enveloppe quinquennale de 5000 postes) pour la sécurité et pour la justice – loi de finances pour 2013

2 Fin de la convergence tarifaire public-privé à l’hôpital – loi de financement de la sécurité sociale pour 2013

3 Lancement du Plan de lutte contre le cancer 2013-2016

4 Négociation avec les partenaires sociaux sur la réforme globale des retraites : âge de départ, pénibilité, carrières fractionnées, financement durable

5 Loi sur l’accès au logement : encadrement des loyers à la location et à la relocation, renforcement des sanctions prévues par la loi SRU, réforme du régime de cession du foncier de l’Etat pour faciliter la construction de logements par les collectivités territoriales

6 Dès l’achèvement de la préparation technique, loi sur la tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz


Garantir les droits de chacun

1 Droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples

2 Droit de finir sa vie dans la dignité

Renforcer notre démocratie et défendre les principes de la République

1 Constitutionnalisation des principes de la loi de 1905 sur la laïcité, réforme du Conseil supérieur de la Magistrature pour garantir l’indépendance de la justice, réforme du statut pénal du Chef de l’Etat pour le rendre responsable des actes commis sans rapport avec sa fonction, suppression de la Cour de Justice de la République pour que les Ministres soient jugés comme des citoyens ordinaires, droit de vote, loi électorale, suppression du cumul des mandats, inscription dans la Constitution du respect de la démocratie sociale.

Nicolas Sarkozy méprise les syndicats qui se battent pour faire exister leur entreprise

Nicolas Sarkozy revient au temps des Maîtres des Forges !

Par Aurélie FILIPPETTI, porte-parole de François Hollande. source : francoishollande.fr

Le candidat sortant prend les syndicats comme bouc émissaire de ses propres échecs face à Mittal.

Dans un entretien donné à la presse quotidienne de Lorraine, le candidat sortant a franchi toutes les bornes de l’irrespect et du mépris des salariés en s’en prenant avec une violence inouïe aux représentants démocratiquement élus des ouvriers d’ArcelorMittal de Gandrange et de Florange.

Non content de mentir de manière éhontée sur les fausses promesses qu’il aurait obtenues de la direction d’ArcelorMittal, alors que celle-ci a rappelé elle-même n’avoir pris aucun engagement de redémarrage des hauts fourneaux de Florange, « sauf circonstances économiques favorables », il foule aux pieds toute la représentation syndicale de l’entreprise, pourtant élue à plus de 92% !

Appeler « permanents syndicaux » des élus du personnel, qui continuent par ailleurs à travailler dans les usines d’une pénibilité extrême dont l’ancien maire de Neuilly n’aura jamais la moindre idée, relève de la grossière manipulation de l’opinion.

Nicolas Sarkozy montre qu’il ne connaît rien au fonctionnement des entreprises et qu’il méprise les Français qui travaillent au point de penser pouvoir les berner par cette démagogie antisyndicale digne du XIXe siècle. Son discours semble sorti de la bouche des représentants des Maîtres des Forges.

C’est gravissime de la part d’un Président de la République sortant dont le rôle est de garantir l’exercice des libertés fondamentales dont le droit syndical.

Il diffame les ouvriers en les accusant d’avoir voulu casser son siège de campagne, alors que depuis des semaines de mobilisation, ils n’ont été responsables d’aucun acte de violence. La violence, elle vient de l’Elysée qui a ordonné que l’on envoie des gaz lacrymogènes à la figure des salariés !

Les ouvriers savent désormais à quoi s’attendre avec Nicolas Sarkozy : la fin de leurs droits syndicaux, la criminalisation de leur mobilisation. Ils doivent subir les décisions qui les condamnent sans protester.

Au lieu de faire la preuve de sa détermination face à Lakhshmi Mittal, c’est contre les salariés d’Arcelor que le candidat sortant a retourné sa colère. Les Français sauront lui rappeler qu’il a été élu pour les défendre et qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui-même pour ce qui concerne l’échec de sa politique industrielle.