La section du Pays Morcenais a décidé d’adopter une motion soulignant ces profondes inquiétudes concernant la réforme du code du travail et de l’adresser à Monsieur le Président de la République.
« Monsieur le Président,
La section socialiste du Pays Morcenais (155 adhérents) s’est réunie le mardi 15 mars 2016, à 18h. Lors de cette séance qui fut un temps de travail et d’échanges, les militants ont souhaité rédiger une motion pour souligner leurs inquiétudes face aux propositions du gouvernement.
A ce titre, je vous fais parvenir le texte unanimement adopté par les militants de notre section locale.
Nous restons à votre écoute et je vous prie de croire, Monsieur le Président, à notre sincère amitié socialiste.
Le Secrétaire de la section du Pays Morcenais
Paul CARRERE
Courriers également envoyés :
le 1er secrétaire National : M. CAMBADELIS
le Premier Ministre : M. VALLS
le secrétaire d’Etat : M. VIDALIES
Mme la Sénatrice : Mme MICHEL
le Sénateur : M. CARRERE
Mme la députée : Mme DELAUNAY
Messieurs les députés : M. EMMAMUELLI – M. DUFAU
le 1er secrétaire Fédéral : M. CAHEN
Texte de la motion :
La section du parti socialiste du Pays Morcenais tient à faire part de ses très vives inquiétudes quant à la dérive libérale qui éloigne le gouvernement des valeurs pour lesquelles nous l’avions porté au pouvoir.
Le projet de loi sur le travail est le texte de trop, qui vient briser le socle des promesses présidentielles, déjà profondément fissuré. Son annonce brutale a mis en lumière le manque de concertation préalable des partenaires sociaux. La mobilisation des organisations syndicales, de la jeunesse, mais aussi des militants a permis une première remise en question tant sur le fond que sur la forme.
La section du Parti socialiste de Morcenx partage le mécontentement qui monte du peuple de gauche face aux attaques contre le code du travail dont les seules finalités sont la remise en cause des garanties collectives et la facilitation des licenciements abusifs et économiques. De plus, l’inversion de la hiérarchie des normes voulue par le projet de loi peut provoquer un moins-disant social destructeur pour les salariés laissant chaque entreprise négocier seule les accords locaux sans garde fous. Dès lors, le code du travail ne serait plus la norme de référence et cesserait de jouer son rôle de protecteur des droits des salariés.
Nous prenons acte des premières évolutions annoncées par le Premier Ministre sur le projet de Loi Travail. Cependant, elles ne sont pas suffisantes et nous souhaitons qu’un réel débat parlementaire apporte de nouvelles modifications synonymes de justice sociale et de solidarité.
Nous, militants socialistes du Pays Morcenais, sommes les acteurs d’une volonté de progrès social et nous devons porter des réformes qui seront les garantes d’améliorations et de protections des droits des citoyens. »